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ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD
avec la coquille, sur lequel vient s'appliquer une feuille flexible en bronze phosphoreux qui forme soupape, de manière à empêcher toute communication avant que la pression de la vapeur dans le cylindre ait atteint celle qui règne dans la chambre de refoulement. Cette feuille, épaisse d'un demi-millimètre, est pincée par un de ses bords entre la face de la coquille et une contre-plaque courbe EE, en bronze, qui sert aussi à limiter sa levée. En outre, détail important, pour donner une issue à l'eau de condensation qui pourrait se former dans le cylindre, le bas des lumières LL' se trouve au niveau de la génératrice inférieure. Ce système de compresseur, spécialement disposé pour la compression de la vapeur, fonctionne très bien. J'arrive maintenant à la partie délicate Cyclogène. de l'appareil Piccard. La saumure saturée est un liquide très difficile à conduire ; elle forme facilement, dans les tuyaux, des croûtes de sel très dures qui les bouchent en
peu de temps. M. Piccard a essayé d'abord de pro-
POUR L'EXTRACTION DU SEL.
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fallait pour cela introduire à la partie supérieure de la conduite descendante une quantité d'eau distillée égale au quart de la quantité de saumure vaporisée. Cette proportion étant exagérée (probablement parce que le mélange des deux liquides ne se fait que très imparfaitement), il fallut renoncer à appliquer ce moyen.
M. Piccard a alors imaginé de produire le passage de la saumure du vaporisateur dans le calorifère au moyen (l'un sas mis en communication successivement avec
chacun de ces récipients, d'une part, à la partie inférieure, pour l'écoulement du liquide, par une lanterne dans laquelle se meut un piston obturateur, et, d'autre part, à la partie supérieure, pour l'écoulement de la vapeur, par un tiroir. Piston et tiroir sont mus synchroniquement par des bielles et une manivelle qui tourne à raison de six à sept tours par minute. Les fig. 3 et , Pl. -VII, montrent les dispositions de l'appareil. Quand le piston N est à gauche, la communication est établie avec le vaporisateur, et la saumure s'écoule dans le sas par le
duire une circulation automatique, comme dans les the', mosyphons, par différence de densité entre la colonne descendante et la colonne ascendante plus chaude. Mais les tuyaux s'encroûtaient en quelques heures ; surtout le tuyau ascendant dans lequel l'eau trouvait en montant des pressions de plus en plus faibles et se vaporisait par-
canal n et la lanterne m, pendant que la vapeur fuit à travers le tiroir et va au vaporisateur par le canal g.
tiellement, en déposant du sel, avant d'entrer dans le
coup de piston, une éclusée de saumure passe du vaporisateur dans le calorifère et une éclusée de vapeur suit le chemin inverse. Il suffit d'une différence de niveau de 40 à 50 centimètres pour produire ce mouvement. Le sas est un récipient cylindrique en fonte de 1 mètre de diamètre, qui se prolonge à la partie inférieure par une cuve en tôle de 2 mètres de hauteur dans laquelle tombe
vaporisateur. Pour empêcher cette vaporisation partielle, M. Piccard a ensuite forcé la pression dans le calorifère au moyen d'une pompe Greindl placée sur le tuyau descendant, et il a rétréci l'orifice d'écoulement dans le va-
porisateur de manière à produire en ce point toute 10 vaporisation par suite de la chute brusque de pression. Ce procédé était encore mauvais, car la pompe était bien.
tôt arrêtée par des dépôts de sel. En désaturant la saumure, on pouvait, il est vrai, supprimer cet effet, mais il
Quand, au contraire, le piston N est à droite, la communication est établie avec le calorifère, et la saumure s'y écoule par la lanterne et le canal p, pendant que la vapeur entre
dans le sas par le canal c et le tiroir. Ainsi, à chaque
une grande partie des parcelles cristallines entraînées par la saumure. A la fin de chaque campagne, cette cuve est complètement pleine, on la purge alors par une porte