Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 234]

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ÉTUDE SUR LES 'APPAREILS PICCARD

manière. Les porte-mèches pèsent de 16 à 20 kilogrammes; les mèches leur sont fixées au moyen d'un man-

POUR L'EXTRACTION DU SEL.

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dant 260 à 280 jours pleins et produire ainsi environ 1,000 tonnes de sel fin.

chon-écrou (fig. 3) qui sert en même temps de guide. Elles

s'enfoncent dans les tubes par leur propre poids à mesure que, sous l'influence d'une rotation de 300 tours à la minute environ, elles rongent la couche de schlot et la réduisent en petits fragments qui tombent au fond du calorifère.

Il reste à expliquer par quel moyen on transmet le mouvement entre la roue d'angle R qui entraîne la mèche, et la roue d'angle Ro qui est mue par un arbre fixe situé au plafond de l'usine , avec l'intermédiaire d'un arbre vertical amovible qu'on place au moment du nettoyage. Cette transmission se fait par l'arbre. G (fig. 1) sur lequel sont enfilées les roues d'angle ro et r qui peuvent être fixées en un point quelconque de cet arbre au

moyen de vis de pression. Ces roues ro et r, forment respectivement, avec les roues Ro et R deux engrenages côniques renfermés chacun dans une noix qui peut tour-

ner librement autour de son axe. Le pied p de la noix centrale a (fig. 1) se meut dans une gorge du socle fixé au trépied 0A, OB, OC; le pied de la noix b se meut dans

une gorge que porte le chariot mobile F. Grâce à cette disposition, la noix b, qui est traversée par le porte-mèche, peut se déplacer suivant des coordonnées polaires pendant que le chariot F se déplace suivant des coordonnées rectangulaires. Primitivement, on enlevait, dans chaque tube, la couche de gypse en une seule fois On s'est aperçu ensuite qu'il valait mieux l'enlever en deux passes successives avec des mèches de diamètres inégaux. De cette manière, on est arrivé à réduire à deux jours la durée du nettoyage du calorifère. En somme, en déduisant les chômages, l'appareil Piccard peut fonctionner régulièrement chaque année pen-

3. Différentes manières d'employer l'appareil Piccard.

Dans ce qui va suivre, je vais dire comment l'appareil Piccard peut être employé suivant qu'on a à sa disposition un moteur hydraulique ou un moteur à vapeur. Ce sera l'occasion de décrire rapidement les installations de Salies-du-Salat, de Maixe, de Schônebeck et d'Ebensee. A Salies-du-Salat, il y Cas du moteur hydraulique. symétriquement sur un seul a deux appareils accouplés 0m,90 de course. compresseur de 01'1,68 de diamètre et

Le nombre des tours étant de 60 par minute, il en résulte que le volume engendré est de 38 mètres cubes par minute. Ce compresseur est mû ar une turbine qui peut développer 150 chevaux de force, mais il faut compter qu'un appareil Piccard nécessite seulement une moyenne de 50 chevaux.

Bien que la plus grande partie de l'appareil soit entourée d'une épaisse couche de sciure de bois, les pertes de chaleur par rayonnement et conductibilité augmentent

beaucoup à la fin des campagnes. On est alors obligé d'introduire dans le condenseur une certaine quantité de vapeur étrangère. Il est donc indispensable d'avoir un générateur, qui sert d'ailleurs aussi pour la mise en marche. Mais si l'emploi de la force motrice hydraulique ne supprime pas complètement la dépense de combustible,

elle la réduit dans une très forte proportion puisque, avec 1 kilogramme de houille, on fait à Salies 40 kilogrammes de sel au moins, tandis que dans les salines à feu on n'en fait que 2kg,2 environ. Si on n'a pas h', sa dispoCas du moteur à vapeur. sition de force hydraulique on peut se servir d'un moteur à vapeur, mais il est alors nécessaire d'utiliser la vapeur