Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 237]

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ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD

cette disposition et indique les températures et pression moyennes dans chaque organe. 1 kilogramme de vapeur du générateur produirait la vaporisation des quantités d'eau suivantes : Okg,82 dans l'appareil n° 1, O1g,82>< 0,82,0kg,67 dans l'appareil n°2, et Okg,67>< 0,80 0kg,51 dans la poêle à circulation; soit au total 2 kilogrammes. On ferait donc 5 kilogrammes de sel par Ikilogramme de houille, c'est-à-dire deux fois et demie plus que dans les salines à feu ordinaires. En résumé, les explications qui précèdent nous montrent que, pour l'extraction du sel, le procédé d'évaporation

économique par compression de la vapeur ne convient que dans le cas où on a un moteur hydraulique.

4° Conduite de l'appareil. La mise en marche s'effectue de la manière suivante. Après avoir rempli l'appareil d'eau salée, on introduit dans le condenseur du calorifère, par un tube disposé à cet usage, de la vapeur à deux atmosphères fournie par le générateur spécial, et on fait tourner à la main le mécanisme de la circulation. L'eau s'échauffe peu à peu. Quand elle a atteint sa température d'ébullition, ce qui arrive au bout de dix à onze heures si elle avait primitivement une température de 10 degrés environ, on met le moteur en mouvement. Alors l'évaporation commence, mais ne produit d'abord qu'une concentration de la liqueur,

sans dépôt de sel, jusqu'à ce que l'eau devienne saturée; c'est-à-dire pendant une période qui pourrait durer cinq ou six heures si toute la saumure sortait de la mine. La marche normale commence aussitôt que le dépôt s'effectue. Elle se poursuit ensuite jour et nuit pendant toute la durée

de la campagne. Il faut pourtant arrêter le moteur tous les jours pendant une demi-heure environ pour exécuter les graissages.

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POUR L'EXTRACTION DU SEL.

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On travaille à deux postes. Les poches de sel se retirent

d'heure en heure, comme à Ebensee, ou de demi-heure en demi-heure comme à Salies-du-Salat. Les manoeuvres portent le sel à une turbine essoreuse (voir le plan de la halle à sel fin de l'usine de Salies, fig. 1 à 4, Pl. X), d'où il est conduit dans les magasins. Chaque appareil occupe de un à deux hommes par poste, sans compter les ouvriers spéciaux.

La marche se règle au moyen du cône qui ferme plus ou moins l'orifice d'écoulement de la saumure dans le vaporisateur. Elle se règle aussi d'après la quantité de vapeur qui entre dans le condenseur du calorifère. Pour l'appareil de Schônebeck, le détendeur automatique se charge de ce réglage. Avec la disposition d'Ebensée, il faut que le mécanicien agisse de temps en temps sur l'admission dans le cylindre détendeur. Enfin avec l'appareil à moteur hydraulique de Salies-du-Salat, le réglage se produit de lui-même au début des campagnes. Mais, au bout de quelques jours, la vapeur refoulée par le compresseur devient insuffisante et il faut alors ouvrir plus ou moins le robinet qui donne la vapeur du générateur spécial.

La durée des campagnes varie un peu. L'appareil d'Ebensee ne peut marcher que pendant dix-sept à vingt jours, après quoi les plaques du calorifère sont recou-

vertes d'une croûte de 5 millimètres d'épaisseur, qu'il faut gratter. Celui de Salies-du-Salat fait communément des campagnes de vingt-cinq jours. Au bout de ce temps

l'épaisseur de la croûte de schlot atteint 6 à 7 millimètres.

Outre le recurage du calorifère, il faut, après chaque campagne, enlever le magma de sel qui s'est déposé au fond du sas. Les autres parties de l'appareil n'exigent pas des nettoyages aussi fréquents. On doit cependant visiter les tuyaux de conduite et le réchauffeur tous les