Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
POUR L'EXTRACTION DU SEL.
420
ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD
croît à la fin des campagnes ; c'est là un phénomène particulier à l'appareil d'Ebensee qui arrive ainsi à fournir 41,3 de sel par jour, et environ 1.200 tonnes par an. Disposition de Schéinebeck.
La disposition adoptée
à Schônebeck participe des deux précédents. Ici, il n'y a qu'un appareil Piccard marchant par substitution de la vapeur d'échappement à une partie de la vapeur du vaporisateur. On ne comprime donc que la moitié environ de la vapeur ; quant à l'autre moitié, on l'envoie se condenser dans une poêle à circulation. Une soupape en rè-
gle automatiquement le débit de façon à maintenir la pression dans le vaporisateur à 011,8. L'étude approfondie de ces diverses Généralités. dispositions nous entraînerait beaucoup trop loin (*). Je dirai seulement que 1 kilogramme de vapeur introduit dans le condenseur du calorifère de l'appareil Piccard
produit 04,82 de vapeur à la sortie du vaporisateur ce qui permet de se faire une idée des pertes par rayonet que 1 kilogramme de vanement et conductibilité peur issue du générateur produit finalement environ 14,5 de vapeur dans le vaporisateur et par conséquent Okg,54 de sel. En admettant que le générateur ait un rendement de 60 p. 100, on voit que 1 kilogramme de bonne houille, dégageant 8.000 calories, donnera environ 4 kilogrammes de sel, c'est-à-dire près du double de ce qu'il donne dans les salines à feu ordinaires. Les appareils de Maixe, de Schônebeck et d'Ebensee, fonctionnent avec l'aide d'un compresseur, il est cependant facile de se rendre compte que ce compresseur, qui coûte cher et occasionne de grandes pertes de calorique, est tout-à-fait superflu. Il est, en effet, préférable, cornue (*) Pour ce qui concerne l'appareil d'Ebensee, on trouvera une ample description dans un article publié par M. Max von Arbesser, dans le 2 cahier de 4882 du Berg- und Millenmiinnis' ches Jahrbuch, de Leoben.
421
je vais le montrer, d'envoyer directement la vapeur du générateur dans le calorifère d'un appareil Piccard monté en double effet avec une poêle à circulation ou mieux encore en triple effet avec un second appareil Piccard et une poêle à circulation.
Soit, par exemple, le premier cas. 1 kilogramme de vapeur du générateur introduit dans le calorifère donne au vaporisateur, comme nous venons de le dire plus haut, 04,82 de vapeur qui introduit dans la poêle à circulation évapore 04',82 0kg,80= 0'g,66 d'eau; 1 kilo.gramme de vapeur du générateur vaporise donc au total lkg,48 d'eau, ou 2 kilogrammes de saumure, c'est-à-dire autant qu'avec l'appareil d'Ebensee. Outre la suppression du moteur, cette disposition offre l'avantage d'avoir une
grande chute de température entre le condenseur et le vaporisateur, ce qui permet de diminuer la surface de chauffe ainsi que la vitesse de circulation de la saumure. Ainsi, avec des pressions de : 3 atmosphères au condenseur, 1",3 au calorifère et Oat,8 au vaporisateur, on disposerait de 19 degrés pour opérer la transmission à travers la surface de chauffe, qui pouvait être par conséquent réduite à 80 mètres carrés et de 14 degrés, au lieu de 8 degrés, pour la vaporisation partielle de l'eau ; la
circulation ne serait plus alors que de 315 litres par minute au lieu de 550. Un autre avantage, c'est qu'il serait facile de conserver la même production au sel, pendant toute la durée des campagnes, en augmentant la pression au condenseur à mesure que la croûte de gypse s'accroîtrait.
La combinaison de deux appareils Piccard montés en triple effet avec une poêle à circulation serait encore préférable. Mais il est vrai qu'elle comporte un appareil à, haute pression pour lequel il serait nécessaire de pren-
dre certaines précautions, et, notamment, d'augmenter l'épaisseur des tôles. Le croquis n° 6, Pl. VIII, représente