Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 249]

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POUR L'EXTRACTION DU SEL .

ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD

rapidement. Pour que la production de 4 tonnes de sel soit conservée, il faudra, d'après (59) , que la diffé-

duise à la sortie du vaporisateur un entraînement fâcheux de particules de sel.

des températures dans le calorifère et le vaporisateur augmente d'un tiers, c'est-à-dire de 3 degrés. La différence x des températures dans le condenseur et le vaporisateur devra aussi augmenter de 3 degrés d'après rence

la première des équations (33). L'accroissement des pertes agira dans le .même sens, mais d'une façon insensible. La température dans le vaporisateur subirait, elle aussi,une

augmentation d'après (36) si les pertes s restaient les mêmes ; mais comme ces pertes augmentent nécessaire-

ment, il se pourrait que cette température diminuât; il suffirait pour cela que l'augmentation des pertes fût do

plus de

30 =1°"',7, ce qui est possible, comme on

peut s'en assurer par les calculs de la page 435. Si l'ac-

croissement des pertes était exactement de 11,7, température (et la pression) au vaporisateur resterait la même, et la pression de la vapeur comprimée dans le condenseur serait 2°',2 au lieu de 2 atmosphères. En tout cas, la formule (39) indique que le travail total du

compresseur sera accru d'environ trois chevaux-vapeur,. soit de 11 p. 100. En somme, on voit que l'appareil est doué d'une assez grande souplesse. Il n'est pas besoin que l'orifice d'écoulement dans le vaporisateur ait une section bien exacte,

puisque une variation de 25 p. 100 n'entraîne qu'une différence de 11 p. 100 dans le travail moteur et que. par conséquent il ne serait pas impossible de le laisser fixe du commencement à la fin des campagnes, bien que la production en sel diminue de un tiers. Cependant, il est certain qu'il vaut mieux le changer de temps en temps de manière à faire rendre à l'appareil son maximum d'effet utile eu égard au maximum que la vitesse de circulation ne peut dépasser sans qu'il se pro -

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IV ° PARTIE. APPAREIL PICCARD A SEL GROS.

1° Description de l'appareil.

Après avoir .créé l'appareil à 'sel fin que nous avons étudié dans les chapitres précédents, M. Piccard a essayé d'appliquer la méthode de récupération de la chaleur par compression de la vapeur aux poêles ordinaires des saunes à feu où on fabrique le sel gros. On sait en quoi consistent ces poêles. Ce sont de grands bassins plats en

tôle, chauffés par dessous, dans lesquels on fait entrer la saumure. Celle-ci, étant maintenue à une température de 80 à 90 degrés, émet à sa surface de la vapeur qui se mélange à l'air ambiant et le sature. Le sel qui tombe au fond est de temps en temps ramené sur l'un des bords et extrait avec des 'râbles. Au-dessus de chaque poêle se

trouve une vaste hotte en planches surmontée d'une cheminée qui fait tirage. La surface du liquide est constamment léchée par de l'air frais qui s'y charge de vapeur, se sature plus ou moins, monte dans la cheminée et se déverse ensuite dans l'atmosphère. On ne pouvait évidemment songer à comprimer directement ce mélange, qui contient environ deux volumes d'air contre un de vapeur, pour le faire servir au chauffage de la poêle, car il eût fallu dépenser un travail mo-

teur considérable, et, d'autre part, la présence de l'air eût diminué dans une énorme proportion la condensation de la vapeur comprimée contre les parois. Il était donc nécessaire d'effectuer d'abord la séparation de la vapeur

contenue dans le mélange avant de l'envoyer au compresseur.