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DES SELS DE STASSFURT.
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NOTE SUR LE TRAITEMENT INDUSTRIEL
cristaux viennent se déposer pendant le refroidissement. Au bout de quinze jours, on soutire l'eau mère et on lave les cristaux avec une très petite quantité d'eau tiède. Les eaux mères et les eaux de lavage servent à la dissolution de nouvelles quantités de kiesérite.
Les cristaux sont ensuite séchés à l'étuve à une température qui ne doit pas dépasser 28 degrés. Sinon ils se détruisent en perdant plusieurs équivalents d'eau. L'epsomite est ensuite placée dans des barriques, qui en contiennent de 50 à 300 kilogrammes. Le produit, ainsi préparé, est presque chimiquement pur. Il se vend à raison de 12 francs les 100 kilogrammes.
Sulfate de soude. La réaction mutuelle du sulfate de magnésie et du chlorure de sodium donnant, à une température de 50, du sulfate de soude et du chlorure de magnésium, fut découverte par Balard et appliquée d'abord aux eaux mères des marais salants et de diverses sources salées. Ce n'est qu'en 1865 que le gouvernement prussien, désireux de voir appliquer cette réaction à Stassfurt, envoya en mission dans le sud de la France MM. Grüneberg et Althaus, afin d'étudier le fonctionnement des machines Carré, que l'on employait alors pour produire l'abaissement de température nécessaire. Leur rapport conclut à l'utilisation exclusive du froid de l'hiver, les machines réfrigérantes artificielles, occasionnant, selon eux, des frais trop grands, eu égard à la faible valeur du produit. Les matières premières les mieux appropriées à l'extraction du sulfate de soude sont évidemment les résidus insolubles de la dissolution du kalisalz, renfermant de fortes proportions de chlorure de sodium et de sulfate
de magnésie, et que nous avons déjà vu traiter pour kiesérite. Ils sont utilisés à cette fin dans presque toutes les fabriques de produits chimiques de Stassfurt. Malheureusement, le traitement ne peut se faire qu'en hiver. Le matériel est installé au grand air ; il se compose uniquement de caisses de dissolution et de grands bassins de cristallisation. Il vaut mieux se servir de caisses en bois qu'en fer, car la présence de traces de ce métal dans le produit final offre de graves inconvénients pour l'emploi du sulfate de soude dans les verreries. Les résidus en question sont abandonnés à l'air pendant plusieurs années, de manière à rendre la kiesérite facilement soluble. On les traite dans de grandes caisses, par de l'eau tiède, en agitant constamment, jusqu'à ce
que la dissolution ait une température de 30 à 40° et marque environ 30° Baumé.
On laisse reposer quelque temps la partie claire, et on la fait passer au moyen d'un siphon dans des bassins de cristallisation ayant environ 30 mètres de long, 30 mètres de large et 0'1,50 de profondeur, où on la laisse exposée à l'action du refroidissement. Au bout de quelques jours, les eaux mères sont séparées du sulfate de soude, qu'on enlève à la pelle et qu'on laisse égoutter pendant quelques heures. Elles ne sont pas utilisées.
La présence du chlorure de magnésium libre gêne, tandis que celle d'un excès de chlorure de sodium favorise la formation du sulfate de soude. Voici quelques analyses à ce sujet Liqueurs obtenues par le traitement des résidus (300 Baumé.) Sulfate de magnésie Chlorure de sodium Chlorure de potassium.
Chlorure de magnésium ...... Eau
7,9t 17,10 1,05 2,01 71,90
8,51 20,15 1,20 3,01 67,13