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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
bic paroi, avec lame d'eau interposée, en communication avec la chaudière par des tuyaux extérieurs. Les appareils de sûreté consistaient en un tube indicateur du niveau de l'eau, trois robinets-jauges, un bou-
chon fusible placé à l'arrière, à 0'1,05 au-dessus de la rangée supérieure des tubes, un manomètre système Bourdon, enfin une soupape unique, de 76 millimètres de diamètre, à portée conique, chargée par un poids sphérique suspendu à un levier. Ce générateur était placé dans le sous-sol de l'hôtel,
dans la travée comprise entre le mur de façade sur Allyn street et le mur de refend, son axe parallèle à ces deux murs ; accoté d'ailleurs au mur de refend, et de telle manière que ce mur même faisait partie intégrante du fourneau. La devanture du massif était distante d'environ 3 mètres du mur de façade sur High street. Construit Age, pressions d'e'preuve et de marche. vers le milieu de 1883, par MM. Pitkin frères, de Hartford, ce générateur avait été éprouvé par eux, au moyen de la presse hydraulique, sous une pression de 10 kilogrammes et demi. Jusqu'en août 1888, la pression de marche autorisée par le service officiel d'inspection des
chaudières à vapeur avait été 4,2. A cette époque, le directeur de l'hôtel ayant désiré élever ce maximum en vue des besoins de l'éclairage électrique, l'inspecteur
avait soumis la chaudière à un essai à la presse, sous une pression de 8,4, l'avait examinée et trouvée en bon état dans toutes ses parties, et il avait autorisé la marche sous une pression de 5 kilogrammes un quart. La position du poids de la soupape sur son levier avait été réglée en conséquence ; car le levier était assez long pour que le reculement extrême du poids correspondit à une pression de 7 kilogrammes. Mais l'inspecteur avait
déterminé, par une expérience faite au moyen de la
DANS UN HÔTEL, A HARTFORD (ÉTATS-UNIS).
pompe d'épreuve, la position que devait occuper le poids pour que la levée eût lieu à 5 kilogrammes un quart.
Condition de fonctionnement.Le générateur servait : 10 À chauffer l'hôtel; la vapeur destinée à cet usage était détendue à un peu moins d'un demi-kilogramme par un détendeur Curtis, et l'eau condensée faisait retour à la chaudière au moyen d'un appareil Pratt et Cady ; 2° À actionner les machines de l'éclairage électrique, de l'ascenseur et de la blanchisserie de l'hôtel ; 3°A fournir de la vapeur pour les usages de la cuisine. Un mécanicien et un aide-mécanicien l'avaient alternativement en charge ; ils se partageaient le service par périodes de douze heures. Toutefois, il y avait deux nuits par semaine où, de minuit à six heures du matin pour l'une, de minuit à cinq heures du matin pour l'autre, les deux mécaniciens étaient absents simultanément ; pendant ce temps, l'on comptait
sur un domestique de l'hôtel pour surveiller le foyer et s'assurer que tout demeurait en bonne condition.
L'explosion eut lieu pendant une de ces nuits d'absence des deux mécaniCirconstances de l'accident.
ciens. À minuit, l'aide-mécanicien, qui avait été de service durant l'après-midi et la soirée précédentes, avait arrêté la machine, ouvert la distribution de gaz pour éclairer l'hôtel pendant le reste de la nuit; puis après avoir (déclare-t-il) couvert le feu, fermé le registre, alimenté, enfin vérifié que la pression baissait et que le manomètre marquait 4,2, il était parti, laissant dans un local voisin de la chaufferie, du côté de l'arrière de la
chaudière, un jeune homme auquel il avait permis de dormir là. Cet hôte fut trouvé au nombre des morts, dans le local où il avait été laissé ; le corps d'un autre jeune homme, qui avait probablement aussi cherché un asile