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EMPLOI DES EXPLOSIFS DANS LES MINES A GRISOU.
difficulté. Les deux mélanges ne présentant d'ailleurs qu'une différence assez faible-au point de vue de la force explosive, c'est celui qui présente le maximum de sécurité, c'est-à-dire qui contient 20 dynamite et 80 d'azotate qu'il conviendrait d'adopter au moins dans les travaux à la houille, qui sont les plus dangereux.
La production de fumées désagréables a été signalée, à Blanzy, à Ronchamp, à Firminy. Dans cette dernière mine, on a trouvé l'explication de ce phénomène. Les fumées tenaient à la paraffine dont les deux enveloppes de papier
de la cartouche étaient imprégnées ; elles ont disparu lorsqu'on a enlevé l'enveloppe extérieure et gratté la paraffine adhérente à l'enveloppe intérieure.
On a enfin signalé à Firminy certains inconvénients provenant manifestement de la fabrication nécessairement assez imparfaite des cartouches essayées. Une fabrication industrielle les supprimerait vraisemblablement. Au reste, on n'est pas réduit à de simples hypothèses,
et l'emploi des mélanges de nitroglycérine et d'azotate d'ammoniaque a été faite à Anzin sur une échelle déjà assez grande. On trouvera plus loin (page 90), sur ce sujet, un rapport très intéressant qu'a bien voulu nous transmettre M. François, qui dirige à Anzin les travaux du fond. La Commission avait signalé (page 150 du Rapport) l'intérêt qu'il y aurait à supprimer du mélange la silice, matière inerte. On a, à Anzin, employé un mélange de 12 p. 100 de nitroglycérine, légèrement gélatinisée, et de 88 p. 100 d'azotate d'ammoniaque. D'après les calculs faits à Anzin, sur le modèle de ceux qui ont été indiqués par la Commission, la température de détonation de ce mélange serait de 1.500 degrés environ, c'est-à-dire sensiblement identique à celle du mélange de 20 p. 100 de dynamite et de 80 p. 100 d'azotate. On a l'avantage d'avoir une substance plus plastique et un peu plus dense (1,04 au
ESSAIS PRATIQUES.
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lieu de 0,94). La puissance explosive est plus grande, et a été considérée par les ingénieurs d'Anzin, à la suite de leurs expériences, comme égale à Ill, celle de la dynamite n° 1 étant 100, et celle de la dynamite gomme, 185. La substance détone aisément sous l'influence d'une capsule contenant 0gr,75 de fulminate. Le prix réclamé pour 1 kilogramme par la Société gé-
nérale des explosifs est de 4r,25. Le prix actuel de la dynamite-gomme est de 6 francs, soit 4 francs, impôt déduit. L'azotate d'ammoniaque ne coûte pas 1 franc le kilogramme ; en le comptant à ce chiffre, le prix de revient de 1 kilogramme du mélange serait de 1f,36, soit 3',36, impôt compris. On a déjà employé à Anzin 2.000 kilogrammes de cette
substance et on s'en montre satisfait dans les travaux d'élargissement de voie ; on n'emploie pas, à Anzin, d'explosif pour Fabatage de la houille. Dans les travaux au rocher, pour lesquels le mélange 12/88 nitroglycérine-azotate est considéré comme un Peu
faible, on songe à le remplacer par des mélanges contenant 20 à 30 p. 100 de nitroglycérine gélatinisée. Nous donnons encore, à la suite du rapport d'Anzin, une note qu'a bien voulu nous adresser, sur notre demande, le directeur des mines de Liévin (Pas-de-Calais), M. Viala. On y emploie, sous le nom de grisoutines A et B, des mélanges fournis par la Société générale des dy-
namites et qui paraissent être l'un, le mélange 20/80 dynamite-azotate, l'autre, le mélange 12/88 nitroglycérine-azotate, sans qu'on ait pu obtenir, paraît-il, de la société, le dosage exact de ces mélanges. Nous signalerons, à ce propos, les graves inconvénients qui résultent de la mise dans le commerce de mélanges explosifs revêtus de noms de fantaisie, sans qu'il soit possible à l'exploitant d'en connaître ni la composition ni le dosage. Dans ces conditions, l'identité de la