Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 87]

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DE SURETÉ DE M. DULAC.

EXPÉRIENCES A PROPOS DE LA SOUPAPE

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EXPÉRIENCES

Pour assurer par son libre jeu une régulation de pression satisfaisante dans un générateur, une soupape de ce ..enre doit donc donner un débit suffisant sous une faible

A PROPOS

grand. Mais la grandeur du diamètre est au détriment de

DE LA SOUPAPE DE SURETÉ DE M. DULAC Par M. C. WALCKENAER, ingénieur des mines.

levée, c'est-à-dire recevoir un diamètre suffisamment la commodité de l'emploi, de la facilité du réglage et de

la permanence de l'étanchéité. L'objet de l'invention des soupapes perfectionnées est

d'obtenir une limitation automatique de la pression au moyen d'organes de dimensions réduites, à la condition qu'ils soient assez simples pour que le bénéfice de cette réduction de grandeur ne soit pas contre-balancé par des inconvénients nouveaux.

M. L. Dulac a constitué un type de soupape de sûreté,

dont l'examen a été l'origine et fait l'objet spécial de cette étude.

Nature du problème. Il faut d'abord rappeler quelle question se pose aux inventeurs des soupapes perfectionnées. L'effort nécessaire pour soulever une soupape croit avec le soulèvement, si la soupape est chargée par un ressort ; il est constant, si elle est chargée par un poids.

Or, pour toute soupape de sûreté de forme ordinaire appliquée à un générateur de vapeur, si la pression intérieure du générateur demeure constante, l'effort exercé par la vapeur décroît quand la soupape se lève, en raison de la diminution de la pression moyenne sous le clapet, qui résulte de l'écoulement du fluide. Dans ces conditions, la soupape ne prend une levée importante que lorsque la pression dans le générateur monte, au-dessus de la valeur qui détermine le soulève. ment initial, d'une quantité croissante avec la grandeur de la levée.

Il importe, avant d'aller Jeu des soupapes ordinaires. plus loin, d'être fixé sur l'importance des effets qui viennent d'être signalés comme caractérisant le jeu des soupapes ordinaires. Le raisonnement qui précède est vague et même incomplet :

il ne tient compte ni des frotte-

ments, ni de ce que, la soupape une fois soulevée par la pression statique, la surface qu'elle offre à l'action de la vapeur se trouve accrue de l'aire de sa zone de portage et du rebord extérieur que peut en outre, même dans une soupape ordinaire, présenter le clapet. Le phénomène de l'échappement de la vapeur par une soupape donnée est trop complexe, et les formules théoriques que l'on possède au sujet de l'écoulement des vapeurs, reposent sur des hypothèses trop peu sûrement réalisées en pratique, pour que l'on puisse a priori appliquer le calcul à une analyse de ce genre. Il a semblé que quelques expérien-

ces, effectuées sur une bonne soupape de l'industrie, fourniraient le moyen le plus propre à éclairer la question.

Expériences faites à l'usine des goudrons de la Com-