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A L'EXÉCUTION DES TRAVAUX PUBLICS.
246 LA GARANTIE D'INTÉRTS ET SON APPLICATION
compensé en grande partie, il faut bien le reconnaître 10 par l'importance de son concours à l'établissement des
lignes nouvelles, qui représentait le coût total
de ces li-
gnes ; 2° par l'abaissement du dividende réservé avant le partage des bénéfices, ramené de 89,10 à 87,60; 3° par
l'augmentation de la part attribuée à l'État dans les excédents par rapport à ce dernier chiffre, portée de la moitié aux deux tiers. Les recettes brutes totales du Nord qui, en 1883, avaient atteint 173 millions pour 3.296 kilomètres, sont descen. dues en 1885 et 1886 à 161 millions, puis ont remonté es 1887 à 165 millions, et en 1888 à près de 171 millions pour
3.590 kilomètres. Le dividende, qui était de 77 francs en 1882 (*), est tombé à 59 francs en 1886; et encore n'avait-il été porté à ce chiffre que par le bénéfice des lignes belges et par un prélèvement sur les réserves, représentant ensemble environ 5 francs par action. Ainsi, bien que les dépenses eussent été, en quatre ans, diminuées de 18 millions par une série d'économies, et ré. duites à 75 millions seulement, l'exploitation des lignes françaises ne donnait qu'un produit net précisément égal au revenu garanti, répondant à un dividende de 54 francs par action. Il eût suffi que la baisse durât un an de plus, pour que la Compagnie du Nord fût dans le cas de faire appel à la garantie. Mais l'amélioration réalisée en 1887 et en 1888, en posa
tant la recette nette à 92 millions pour ce dernier exercice, (*) II n'y a qu'une contradiction apparente entre ce chiffre el le fait, énoncé ci-dessus, que le partage pouvait s'ouvrir ent882, alors que le dividende ménagé avant le partage était de 89 francs, Les résultats du compte de la garantie auraient conduit en eget à un dividende dépassant 89 francs; mais le déficit des ligne; exploitées par la Compagnie du Nord en dehors de ce compte jusqu'en 1853, absorbait la somme répondant à la différence entre ce chiffre supérieur à 89 francs et le dividende effectif dp 77 francs.
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a permis d'éviter ce fâcheux résultat. Le dividende pour 1888 a été 64 francs, fournis 58 francs par les lignes françaises, et 6 francs par les lignes belges. La
Compagnie du Nord n'a actuellement qu'un compte d'exploitation partielle insignifiant, car c'est seulement jusqu'au 31 décembre qui suit leur ouverture que les charges des lignes nouvelles sont portées au compte d'établissement. Ainsi les seules dépenses dont les charges vien-
dront s'ajouter à celles des emprunts déjà réalisés, en dehors des travaux complémentaires nécessités par le développement du trafic, sont les 90 millions affectés à la construction des lignes concédées en 1883, sur lesquels 19 millions étaient dépensés au 31 décembre 1887. Les plus-values de l'avenir permettront certainement de payer les 4 millions représentant l'intérêt et l'amortisse-
ment des capitaux à emprunter de ce chef, et l'on peut compter que la Compagnie du Nord continuera à ne pas faire appel à la garantie.
Pour produire, en outre de ces 4 millions, les 29,50 par action représentant l'écart entre le revenu donné par les lignes françaises du Nord en 1888 et le dividende réservé avant partage, il faudrait une augmentation du produit net de ces lignes atteignant 19 millions et demi, non compris les sommes nécessaires pour couvrir les charges des capitaux absorbés par l'exécution des travaux complémentaires, sommes dont nous aurons à évaluer plus loin (p. 269 et 270) l'importance relative.
Jusqu'en 1883, cette b) Paris-Lgon-ille'diterranée. compagnie, comme la précédente, n'avait jamais eu à faire appel à la garantie pour son réseau principal, dont nous devons d'abord nous occuper. Pour ce réseau,
comme pour celui du Nord, en 1882, le partage des bénéfices était sur le point de s'ouvrir. La recette avait atteint, en 1883, 339 millions pour 6.900 kilomètres. En 1886,