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A L'EXÉCUTION DES TRAVAUX PUBLICS.
250 LA GARANTIE D'INTÉRÊTS ET SON APPLICATION
1885 1886 1887
8.808.000 17.263.000 17.981.000 19.800.000 20.157 000
1888
20.217.000
1883
1884
Total
251
avant plusieurs années qu'elle pourra renonsystème qu'elle a adopté pour les six derniers cer au exercices. Supposons qu'elle continue d'ajouter au capice n'est pas
nouvelles une vingtaine de millions par an, cinq en moyenne ; si cette situation se prolonge pendant années, cela fera encore 100 millions, et si elle dure dix
tal des lignes
104.226.000
ans,
Il est certain que les insuffisances annuelles continue.
200 millions. C'est donc une somme de 100 à
90 millions que la capitalisation des intérêts aura ajoutée millions à dépenser en travaux et en matériel ;
font d'aller en croissant plutôt qu'en diminuant. En effet aux 80 chaque année de nouvelles dépenses viennent s'ajouter et les charges d'intérêts et d'amortissement de l'ensemble aux dépenses antérieures, tant pour l'exécution des na. de ces capitaux représentent de 8 à 12 millions, qui vien-
vaux que par la capitalisation des intérêts, et, d'autn dront s'ajouter aux 20 millions de déficit que présentait, en part, les recettes nettes ne peuvent augmenter beau. 1888, l compte d'exploitation partielle (*). coup. En 1888, les 2.467 kilomètres exploités à ce Nous pouvons donc évaluer à environ une trentaine de compte ont donné une recette nette de 9 millions seule. ment. Les lignes nouvelles qui viendront s'y ajouter cou.
vriront sans doute à peine leurs frais d'exploitation, a moins dans les premières années, en sorte que le déficitan.
nuel total ira sans cesse en augmentant. Pendant combien de temps ce déficit se capitalisera. t-il ? Nous avons évalué à douze années la période d'achn
vement des lignes concédées en 1883, période pendue laquelle la compagnie pourra user du droit d'ajouter les
intérêts au capital. Elle n'en usera sans doute pas inte. gralement ; elle aura avantage, en effet, à affecter le plus-values de l'ensemble de ses lignes à combler les in. suffisances de ce compte, avant de rembourser les avale
de l'État, puisque ces avances portent intérêt
simple
4 p. 100, tandis que, quand elle recourt à des émissio
elle a à payer les intérêts des intérêts au taux de 41/1 ou 4 1/2. Déjà, pour 1888, en employant une fractiou de ses plus-values au remboursement de l'État, elle eu consacré une fraction plus considérable à dégrever compte d'exploitation partielle, ou plutôt à diminuer l'an. croissement des charges de ce compte. Mais, évidemment
millions les charges annuelles qui devront s'ajouter peu à peu à celles du compte de la garantie, par la suppression progressive du compte d'exploitation partielle. Comme le
compte de la garantie, pour l'exercice 1888, est établi avec des ressources excédent ses charges de 1 million, c'est une augmentation de produit net de 29 millions qui sera nécessaire à la compagnie, après remboursement de sa dette, pour aligner son budget, avec le dividende fixe de 55 francs, sans recourir à l'État et sans capitaliser les intérêts de ses emprunts. Le revenu net ayant atteint,
en 1888, 181 millions, l'augmentation nécessaire serait
de 16 p. 100. C'est là une plus-value que l'on peut raisonnablement espérer voir se réaliser, d'ici à la fin de la période d'achèvement des lignes de 1883.
(*) Dans la vérification des comptes, on a contesté la régularité de l'inscription, au compte de l'exploitation partielle, des charges afférentes à diverses lignes, concédées avant 1875 et ouvertes postérieurement à cette date. S'il était définitivement
reconnu que les écritures de la compagnie doivent être rectifiées sur ce point, un déficit d'une dizaine de millions devrait passer du compte de l'exploitation partielle à celui de la garantie.