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422 NOTE SUR LES MOUVEMENTS D'EFFONDREMENT
DANS LES MINES.
60 centimètres, que le mouvement ondulatoire, perçu à des distances variables, a été sensible jusqu'à 2.500
mè-
tres du centre de l'éboulement. Si l'on compare la surface du sol sur laquelle le mouvement s'est propagé à celle de la partie centrale qui l'a déterminé, on trouve qu'elles sont dans le rapport de 720 à 1. On doit noter encore deux choses dont la raison se voit de suite : première, c'est que les mouvements n'ont pas dépassé de beaucoup la vallée de l'Ondaine qui marque, au sud, une ligne parallèle à l'affleurement du terrain houiller recouvrant les gneiss sous-jacents ; la seconde, que la propagation s'est arrêtée vers le nord beaucoup plus près du centre de l'éboulement qu'a l'ouest et à l'est. Si l'on remarque, dans la coupe donnée par l'auteur, la présence d'une faille (faille Barlet) qui semble parallèle à l'affleurement du terrain houiller, et dans la direction de la vallée de l'Ondaine d'une part, si, d'autre part, on observe que la masse minérale qui a reçu l'onde initiale va en s'élevant vers le nord, où elle a, à la Grande-Pinatelle, une épaisseur beaucoup plus grande que dans la région correspondante de la vallée, on se rendra de suite bien compte des deux observations ci-dessus. Je retrouve dans mes souvenirs un fait qui, sauf des variantes secondaires, rappelle tellement le précédent, qu'il y aura peut-être intérêt à lui consacrer quelques
lignes.
Depuis qu'on exploite le bassin de Fuveau la couche dite Grande - Mine, de 2 mètres environ d'épaisseur moyenne, a toujours été exploitée par chantiers de 10 mètres de largeur, les uns parallèles, les autres perpendiculaires à une direction générale, qui, communément, est la direction même de la couche ; ces galeries d'exploitation laissant entre elles des piliers carrés de rol
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10 mètres de côté. Ce mode d'exploitation, joint à un toit
généralement excellent, a toujours réalisé un avantage bien précieux dans un bassin où tout le monde sait que les eaux sont si redoutables : le minimum de dislocation des terrains qui recouvrent les parties dépouillées. Néanmoins, il y a une quinzaine d'années, sous l'influence des
hauts prix qu'avaient atteints les combustibles, sous celle aussi plus générale de la meilleure utilisation possible des richesses minérales, on s'était dit, qu'en fin de compte, on abandonnait ainsi le quart du combustible, et que ces dimensions communes de 10 mètres, tant pour
les piliers que pour les chantiers , n'étaient peut-être pas les plus rationnelles à adopter ; à coup sûr, elles n'avaient pas été déterminées expérimentalement par les anciens, et on pouvait peut-être gagner quelque chose sous le rapport de la proportion des pleins aux vides. L'administration locale des mines n'était pas étrangère à ces idées et, sous leur impulsion , avait, dans les années 1873 à 1876, dépouillé une région choisie à cet effet, avec réduction des dimensions des piliers. Mais, peu à peu, on s'était aperçu des graves inconvénients de la méthode modifiée, et à partir de l'année 1877, on avait repris, à la Société de Charbonnages, les dimensions en usage dans tout le bassin.
Dans la nuit du 29 au 30 avril 1879, un craquement formidable suivi de trépidations se produisit tout à coup ; fort heureusement les chantiers de cette région n'étaient pas occupés à ce moment. Une galerie de roulage (Léo-
nie bis) qui les traversait, fut écrasée sur une longueur de près de 700 mètres ; par places,! le toit et le mur se touchaient. La secousse fut ressentie dans les villages de Gréasque, Saint-Savournin, Fuveau, Gardanne et -Valdonne. D'autres détonations, moins intenses cependant, continuèrent après la première pendant toute la journée du 30 avril et même se prolongèrent le Ier mai. On crut