Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
496
L'INDUSTRIE DU CUIVRE Cuivre
Oxyde de fer Silice
DANS LA RÉGION D'HUELVA. 91,4 4,8
7,0
Bien entendu il s'agit là d'une expérience de laboratoire; en pratique, on n'obtient guère que du cuivre de cascara à 65 p. 100 de métal, et la consommation s'élève à 2 tonnes de fer pour une tonne de cuivre, tandis que théoriquement et par équivalent on ne devrait avoir que
0,86. Cela tient, comme on le sait, à la présence dans l'eau d'une certaine proportion de sulfate de sesquioxyde de fer que la fonte commence par réduire à l'état- de sulfate de protoxyde et à la précipitation d'un peu d'oxyde de fer
avec la cascara. c. Traitement de la cascara. Ce traitement que nous verrons prendre une réelle importance à Rio-Tinto est à San -Domingos réduit presque à rien. La cascara (riche
à 65 p. 100) y est simplement séchée sur une sole
chauffée en dessous, puis emballée dans des sacs de 45 kilogrammes chacun. À Lagunazo on préfère opérer ce séchage dans un four à réverbère, ce qui a l'avantage d'éliminer une plus forte partie d'arsenic et de consommer moins de charbon. En résumé la méthode de cémentation naturelle n'est plus employée à San -Domingos que parce que la régle-
mentation portugaise l'exige ; elle a l'inconvénient 1° d'exiger un approvisionnement d'eau infiniment plus considérable, question grave dans la région d'Huelva; 2° d'immobiliser plus longtemps le capital représenté par le minerai; 3° surtout de nécessiter une dépense plus grande en fonte. Cependant, une fois le sacrifice consenti au début par la construction des réservoirs et par l'attente nécessaire pour que le roulement des tas s'établisse, on retrouve une certaine compensation dans la valeur du soufre conservé et l'avantage de ne pas empoisonner une étendue énorme de pays par les vapeurs
497
d'acide sulfureux qui, à Rio-Tinto, résultent du grillage à l'air.
2° Cémentation artificielle. La différence entre la cémentation artificielle et la cémentation naturelle consiste dans l'addition d'une première opération qui est un grillage fait au moyen de tas dits teleras; en sorte que cette méthode comprend a. grillages en teleras; b. arrosage du minerai grillé en terreras; c. précipitation du cuivre par la fonte ; d. traitement de la cascara. C'est la méthode universellement adoptée en Espagne : à Tharsis, à Lagunazo, à Rio-Tinto, à la Peila, etc. Nous dirons seulement quelques mots sur la façon dont nous l'avons vue pratiquée à Lagunazo, car nous devons la retrouver à Rio-Tinto perfectionnée par l'adjonction d'un système de chloruration simultanée (effectué en mêlant
d'abord aux terreros du chlorure de sodium, puis aux teleras du chlorure de sodium et du bioxyde de manganèse)
et nous nous trouverions entraînés par suite, si nous donnions ici trop de détails, à d'inutiles répétitions. L'extraction annuelle de Lagunazo est d'environ 120.000 tonnes ; mais, la mise en valeur de la mine ne datant que de 1882, le roulement n'est pas encore bien établi et la production annuelle du cuivre n'est que de 1.000 tonnes.
Le minerai contient en moyenne 2 à 3 p. 100 de cuivre et accidentellement jusqu'à 12 dans certaines veines minces ; la proportion d'arsenic est de 3 p. 100, celle d'argent de 75 grammes à la tonne avec 2 grammes d'or. Certains minerais plombeux sont mis à part. a. La calcination, faite au moyen de teleras analogues
à ceux que nous décrirons à Rio-Tinto, est prolongée pendant deux mois.