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DE L'ALUMINIUM ET DE SES ALLIAGES. FABUICATION ÉLECTRO-MÉTALLURGIQUE
L'électrolyte employé est le fluorure d'aluminium
addi-
tionné de fluorure et chlorure de sodium, qui en augmentent la fusibilité. L'appareil consiste en une cuve de fer chauffée
extérieurement, sur le fond de laquelle repose une coupelle en charbon laissant entre elle et le bord de la cuve un espace suffisant. Au-dessus de cette coupelle est une baguette verticale en charbon constituant le pôle négatif; une seconde baguette, parallèle à la première, forme le pôle positif; la cuve en fer communique elle-même avec le pôle négatif par l'intermédiaire d'une résistance ne donnant passage qu'à une partie du courant. Le courant traversant le bain fondu de fluorure d'aluminium le dé., compose ; se porte en partie sur l'électrode négative pour tomber dans la coupelle, en partie sur le vase en fer sur la paroi intérieure duquel il forme un alliage ferro-alumineux qui empêche le fluorure de l'attaquer et d'introduire du fer dans le bain en fusion. Une partie du fluorure traité est régénéré par un artifice que nous ne connaissons pas. Le procédé Héroult, exploité à.-Neuhausen et à Froges, utilise l'électricité comme seul agent métallurgique. Dans un brevet du Pr septembre 1886, M. Héroult a annoncé avoir résolu le problème de l'électrolyse de alumine dissoute dans la cryolithe en fusion; dans un certificat d'addition du 19 septembre 1887, il a revendiqué l' électro-
1 yse de l'alumine fondue par action du courant luimême. Son procédé consiste en effet dans la décomposition
par le courant électrique de l'alumine dans un bain maintenu à haute température par ce courant lui-même. Voici comment il a été réalisé à Froges, dans des proportions véritablement industrielles, par la Société électrométallurgique française.
Une chute d'eau de 180 mètres de hauteur
avec
4 à 500 litres de débit à la seconde, soit environ 800 chevaux effectifs, actionne deux turbines Girard de 300 elle-
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vaux chacune et une troisième turbine de 100 chevaux environ. A chacune des deux grandes turbines est accouplée une dynamo Brown, construite par les ateliers d'Oélikon pour fournir un courant de 6.000 ampères avec une force électromotrice de 20 volts : disons toutefois que, dans les opérations auxquelles nous avons assisté,
l'ampèremètre marquait de 3 à 4.000 ampères et les voltmètres de 10 à 15 volts Seulement. Les deux grandes dynamos sont excitées par une petite machine auxiliaire, montée sur la petite turbine et fournissant 300 ampères avec une différence de potentiel de 65 volts ; les inducteurs sont au nombre de six ; l'armature a deux enroule-
ments séparés et isolés l'un de l'autre, ayant chacun six divisions couplées en dérivation ; chaque machine a deux gros collecteurs formés chacun de 72 balais. Le courant électrique produit par ces puissantes machines est amené par deux gros conducteurs en fils de cuivre nus à des creusets qui diffèrent un peu suivant que l'on veut produire des alliages d'aluminium ou de l'aluminium pur.
Le creuset à alliages est une caisse rectangulaire en fonte, isolée du sol, de 1m,20 environ de côté et de 1 mètre de hauteur, dont les parois intérieures et le fond
sont revêtus d'une épaisse garniture en plaques de charbon conducteur cimentées par du goudron, et vers la partie inférieure de laquelle se trouve un trou de coulée. Bans la garniture est ménagée une cavité de 0m,50 de côté
et de 0m,60 de profondeur formant le laboratoire de l'appareil. La caisse et la garniture de charbon communiquent avec le pôle négatif de la dynamo. Un bain de fonte ou de cuivre en fusion, suivant l'alliage à produire, remplit le fond de la cavité et constitue l'électrode négative.
L'électrode positive est formée par un prisme en charbon conducteur de 0m,30 de côté et de 1m,20 environ de ion-