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572 NOTE SUR DIVERS SYSTÈMES DE FERMETURE
lampe qu'on pouvait dévisser, grâce à l'abaissement du loquet. En 1885, l'appareil a encore été simplifié ; il comprend
aujourd'hui une table, sous laquelle est installé un aimant du système Jamin, dont les deux pôles peuvent être mis en contact avec les pistons en fer doux de la lampe. On produit non pas l'abaissement du verrou, mais le soulèvement de la lampe, qui repose sur une petite tablette mobile, que l'on élève au moyen d'un levier et d'une pédale. Un ressort à boudin ramène la tablette à sa position initiale après l'ouverture de la lampe. Avec cet appareil, l'ouverture des lampes n'est pas plus longue que dans le cas d'une fermeture ordinaire à clef.
Les aimants, employés par la Compagnie des houillères de Saint-Étienne, exercent à leurs pôles, au début de leur mise en service, un effort de 30 kilogrammes ; en admettant même qu'ils s'affaiblissent notablement, ou peut toujours employer des ressorts puissants pour maintenir le loquet soulevé. La pratique a démontré d'une manière certaine qu'il était absolument impossible aux ouvriers d'ouvrir ces lampes.
Si le loquet de fermeture était rendu solidaire avec les pistons de fer doux (*), on pourrait concevoir que les ouvriers arrivent, au moyen d'une tige effilée, à attirer, malgré la précision du joint, les pistons assez énergiquement pour vaincre la résistance dû ressort. Mais il n'en est pas ainsi, et un effort mécanique quelconque exercé
sur les pistons ne fait pas bouger la pièce de fer doux placée au-dessus. Pour que celle-ci se déplace, il est
DES LAMPES DE SÛRETÉ.
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indispensable qu'elle soit attirée par les pistons momentanément aimantés. On pourrait encore imaginer, et c'est un fait commun à, toutes les lampes présentant une crémaillère au contact du chapeau et du réservoir à huile, qu'en imprimant
à la lampe un choc très brusque de haut en bas, on
puisse déterminer, pendant un instant, l'abaissement du loquet, ce qui permettrait de dévisser l'appareil d'une dent, et, en recommençant un certain nombre de fois, d'arriver à l'ouvrir. Mais, dans la pratique, quelque violent que soit le choc, l'inertie du loquet est trop faible pour vaincre la résistance des ressorts, même quand ceux-ci sont très affaiblis, et nous avons vu que la force attractive des aimants permettait, au contraire, de leur donner une grande puissance. L'entretien des appareils est très simple; on doit seulement surveiller les ressorts des lampes et remplacer ceux qui sont devenus trop faibles ; quant aux électroaimants et aimants, leur usure est presque nulle. La fermeture électro-magnétique Yilliers a été également appliquée, depuis quelques années, au fosses grisouteuses de la Compagnie des mines de Montrambert (Loire), où elle donne d'excellents résultats: Nous rangerons dans la même classe la fermeture électro-magnétique Matthieu (*), qui n'est pas appliquée actuellement, mais repose sur un principe tout à fait analogue. L'action de l'aimant ou de l'électro-aimant s'exerce, à travers le fond de la lampe, sur une pièce de fer doux solidaire avec le verrou de fermeture.
Fermeture hydraulique Cuvelier et Catriee.
Le
principe du système consiste à déterminer le mouvement (*) Les premières lampes étaient construites d'après ce principe : c'est un simple ouvrier de la Compagnie des mines de
Saint- Étienne, nommé Guillot, qui a eu l'idée de séparer le loquet des pistons.
(*) Voir Comptes rendus mensuels de la Société de l'industrie minérale, mars 1883.