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576 NOTE SUR DIVERS SYSTÈMES DE FERMETURE
DES LAMPES DE SÛRETÉ.
jusqu'à 50 kilogrammes. Au-dessus de 25 kilogrammes; il est absolument impossible aux ouvriers d'ouvrir les lampes sans disposer d'un accumulateur. On a, pendant quelque temps, aux mines de Douchy, promis une prime importante aux ouvriers qui rapporteraient leur lampe ouverte. Aucun n'a pu le faire. L'entretien des appareils est très facile; pour conserver une sécurité absolue, il est utile de vérifier, à peu près tous les six mois, les tubes manométriques et de rem-
placer ceux qui cèdent à une pression inférieure
à
25 kilogrammes. Quant aux accumulateurs, ils ne comportent pas de pièces délicates ; les cuirs emboutis seuls doivent être changés de temps en temps. La fabrication des tubes a été beaucoup perfectionnée dans ces derniers temps ; la maison Bourdon fabrique actuellement des tubes en bronze phosphoreux, réglés pour s'ouvrir sous une pression de 50 kilogrammes, et pouvant supporter une pression de 100 kilogrammes, sans subir aucune déformation permanente. La fermeture hydraulique s'est rapidement répandue depuis quelques années dans le bassin de Valenciennes ; elle est employée aujourd'hui aux mines de Douchy, de Vicoigne et de Crespin (Nord), de Nceux, de Bruay, de Liévin et de Bully-Grenay (Pas-de-Calais), et partiellement aux mines de Lens (Pas-de-Calais). APPAREILS AYANT POUR BUT DE RENDRE IMPOSSIBLE L'OUVERTURE DES LAMPES SANS LAISSER DES TRACES DE LA CONTRAVENTION COMMISE.
Les difficultés qu'on rencontra dans la recherche d'un appareil rendant absolument impossible l'ouverture des lampes par les ouvriers, conduisirent très vite certains inventeurs à proposer l'application de scellés analogues
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à ceux employés par la douane et permettant de faire connaître sûrement les contraventions commises.
C'est ainsi que, dès 1832, une circulaire (*) de M. le directeur des ponts et chaussées et des mines, attirait l'attention des exploitants sur un dispositif imaginé par un sieur Régnier, mécanicien à Paris, et consistant à fermer la lampe avec une lame" de plomb, dont on rapprochait les deux bouts en la pliant, et qu'on marquait d'une double empreinte, en comprimant fortement ses deux bouts à l'aide d'une presse portative. Malgré la grande supériorité de ce dispositif sur les fer-
metures à clef seules en usage alors , il ne paraît pas qu'il se soit répandu. Les divers appareils employés aujourd'hui et repo-
sant sur le même principe, peuvent être rangés dans deux catégories, suivant que la fermeture est effectuée par une soudure ou par un rivet de plomb.
Soudure à l'étain. Le principe du système consiste à fermer la lampe au moyen d'une soudure faite par le lampiste. Il a été imaginé par M. Dinant (**), employé aux mines d'Anzin, et appliqué, à partir de 1870, aux fosses les plus grisouteuses de cette compagnie. La lampe est fermée par un piton (voir Pl. XIII, fig 6 et 7). .
s'engageant dans une encoche pratiquée à la partie inférieure du chapeau. Le piton est solidaire avec une tige. qui traverse complètement le réservoir et se termine à la partie inférieure par une platine allongée. On maintient le piton dans sa position de fermeture en soudant cette platine sur le fond du réservoir. La soudure est obtenue () Circulaire du 14 août 1832. (**) Cette fermeture est décrite dans la Revue industrielle de l'arrondissement de Valenciennes, septembre 1871. Voir aussi les Comptes rendus mensuels de la Société de l'industrie minérale, mars 1872.