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SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION
On chauffe une plaque de porcelaine blanche par la vapeur d'un bain-marie vers 90 degrés. Cette température doit être atteinte, et ne peut être dépassée de plus de 3 ou 4 degrés. On dépose alors sur la plaque une dizaine de gouttes de l'huile à essayer, et on les étend de façon à former 'inc tache de 3 à 4 centimètres de diamètre; on y laisse tomber une goutte d'acide sulfurique à 66 degrés. La goutte de S03 forme avec les huiles végétales pures une tache très foncée, circulaire, nette. ment circonscrite. Lorsque l'huile renferme de l'huile minérale, cette tache _s'étend vivement pour former une grande auréole dont les stries couvrent toute la tache d'huile. Cette réaction ne se produit qu'après une dizaine de secondes; elle est extrêmement caractéristique même lorsque l'huile végétale ne renferme que 4 à 5 p. 100 d'huile minérale ou de résine. Il arrive que pour rétablir la densité des huiles végétales, après les avoir falsifiées, on les additionne de 2 à 3 p. 100 d'huile minérale très légère, telle que l'huile lampante de densité 0,800. Aussi est-il indispensable de prendre le point d'inflammabilité de l'huile soumise à l'examen, car il peut arriver que la réaction avec l'acide soit douteuse, par suite de la faible quantité d'huile minérale ajoutée. Il 'résulte de plusieurs centaines d'expériences qu'il n'existe pas d'huile de colza, de navette, d'arachides ou d'olives émettant des vapeurs inflammables à une température inférieure à 200 degrés. La détermination exacte du point d'inflammabilité est facile au moyen de l'appareil Abel, aujourd'hui bien connu. On trouve que les huiles végétales mélangées des moindres proportions d'huile minérale de 0,790 à 0,810 de densité s'enflamment à moins de 200 degrés.
Huiles minérales pour graissage.
Leur densité est
prise à l'oléomètre ou à la balance de précision. La présence
DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT BELGE.
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de la paraffine est décelée par la facilité que possèdent les huiles paraffinées de se congeler à 0 degré et même au-dessus; l'alcool absolu intimement mélangé avec ces huiles à la température du bain-marie dissout une partie de la paraffine et se sépare de l'huile par différence de denLa sité.
présence des huiles végétales est déterminée par la saponification avec la soude caustique. Une huile minérale pure lessivée par une égale partie de soude caustique à 30° Baumé, et chauffée au bain-marie, se sépare
nettement du réactif qui reste clair sans avoir changé de volume.
Pour la détermination de la température à laquelle l'huile dégage des vapeurs inflammables, on se sert du pétrolomètre Abel à couvercle mobile, indiqué plus haut.
La viscosité relative d'une huile est mesurée par le temps exigé pour le passage de 100 centimètres cubes de
cette huile à travers un tube à mince ouverture. A cet effet, on se sert d'un tube de 3 centimètres de diamètre terminé inférieurement par un ajutage ne laissant passer qu'un mince filet d'huile. Le tube est gradué de 0 à 100 centimètres cubes. Lorsqu'il est rempli, on laisse écouler l'huile, et au moment où le ménisque supérieur passe devant le trait 100, on met en marche un comptesecondes que l'on arrête à l'instant précis où le ménisque
passe devant le zéro. Le nombre de secondes indiqué mesure la viscosité. Il est nécessaire de déterminer cette viscosité à diverses températures, car, fréquemment, des
huiles présentent une consistance très épaisse à froid, parce qu'elles renferment en dissolution ou en suspension de la paraffine ou des graisses animales. Cette viscosité disparaît à des températures supérieures aux points defusion de la paraffine ou des graisses.
Pour produire les différentes températures dans le tube gradué rempli d'huile, on l'entoure d'un tube en