Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
ÉTUDE SUR LA LEVERRIERITE.
ÉTUDE SUR LA LEVERRIERITE.
10 p. 100 de sable siliceux. Leur couleur est toujours
par la matière ambiante. On y voit alors des golfes arrondis pleins d'argile, identiques aux sinus de corrosion que l'on observe dans les quartz des porphyres pétrosi'iceux. La fig. 12, Pl. XI, Montre quatre exemples de ces quartz rongés. Le contour a perdu de sa netteté ; il est dentelé et frangé par places. Un phénomène qui tient vraisemblablement à la même cause est celui des quartz impressionnés. Il arrive fréquemment que deux grains roulés, qui se sont évidem-
388
brune : la teinte chocolat y est moins accusée que dans les nerfs de Rive-de-Gier et du Quartier-Gaillard.
Nous n'avons jamais observé la leverrierite dans de véritables grès. Inversement , toute argile houillère très fine, ne contenant pas plus de 15 p. 100 de sable quartzeux, est susceptible, dans le bassin de SaintÉtienne, de se charger plus ou moins de leverrierite. Ces argiles très fines sont, en somme, dans toute la formation houillère de la Loire, des sédiments exceptionnels. On ne les trouve guère qu'associés intimement aux couches de houille. C'est pour cela que les nerfs enclavés
dans le charbon constituent, à Saint-Étienne comme à, Rive-de-Gier, le véritable gisement de la leverrierite. Il paraît en être de même dans le bassin houiller du Gard. Les échantillons les plus rich'es en leverrierite pro-
viennent d'un nerf d'argile chocolat enclavé dans l'une des couches de Gagnières, près de Bessèges. Les autres gisements importants du Gard nous semblent se rattacher plutôt à la deuxième catégorie, celle des nappes d'origine éruptive.
Les fig. 1 à 8, Pl. XI et les fig. 2 à 6, Pl. XII, sont prises sur des échantillons exceptionnellement bien cristallisée, provenant de la Haute-Cappe ou du QuartierGaillard. Le fond de la roche est formé d'une argile très impure,
brune en lumière naturelle, chargée de produits charbonneux et ferrugineux. Dans cette argile nagent, en petit nombre, des grains de quartz eux-mêmes très petits (1 à 2 dixièmes de millimètre en moyenne). Le zircon n'est pas très rare : il se présente en cristaux bien nets, à peine émoussés à la pointe. La plupart des quartz sont roulés comme dans les grès et ont un contour précis. Mais quelques-uns présentent des traces indubitables d'une corrosion chimique exercée
389
ment rencontrés par hasard dans la sédimentation, se moulent l'un dans l'autre, à la manière des cailloux calcaires des poudingues tertiaires. On peut voir des exemples de ce phénomène de compénétration dans les fig. 5 et 7, Pl. XI et la fig. 5, Pl. XII. C'est à cette activité chimique de l'argile qu'il faut attribuer aussi la production des cristaux de leverrierite et de mica noir. Ces deux minéraux n'ont pas été sédimentés; ils se sont développés dans l'argile, par voie de métamorphisme.
Il suffit de considérer attentivement les figures des Pl. XI et XII pour se convaincre de la vérité de cette affirmation.
Les cristaux dé leverrierite ne sont ni roulés, ni déchiquetés : ils sont, le plus souvent, d'une netteté parfaite, alors que la moindre pression, le moindre choc, la simple action d'un filet d'eau tombant de 0,50 de hauteur, suffisent à les détruire. Ils moulent les grains de quartz, en comblant les sinus
produits dans ces derniers par l'action chimique de la bouillie
ambiante. Parfois aussi, on voit les prismes
de leverrierite contourner les quartz à une certaine distance, comme s'ils les voulaient éviter. Les fig. 2, 3, 4 et 5, Pl. XI, sont particulièrement intéressantes au point de vue du moulage du quartz par la leverrierite. Les contournements des longs prismes de leverrierite