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ÉTUDE SUR LA LEVERR1ERITE.
ÉTUDE SUR LA LEVERRIERITE.
est formée d'argile, d'hématite rouge amorphe, de grains
de quartz roulés, de mica noir et de leverrierite. C'est un gisement mixte, à la fois sédimentaire et éruptif, résultant de la transformation, par des eaux chaudes riches en fer, d'une argile sableuse. Une notable partie de la matière argileuse est peut-être d'origine éruptive. Nous nous bornerons rla description de deux roches : le gore à leverrierite du Bois d'Avaize, et l'argile ferrugineuse de La Gagnérette dont nous venons de parler. Cette roche Gore à leverrierite du Bois cl'Avaize. forme une nappe interstratifiée dans la partie tout à fait supérieure du terrain houiller de Saint-Étienne. Elle constitue le toit de la couche du Mourinet, ou couche supérieure d'Avaize. Sa puissance moyenne est de 4 à 5 mètres, mais l'allure est très irrégulière comme celle de
toutes les nappes de gore. La roche est d'un gris-de-cendres clair. Sa ténacité est très grande. On n'y aperçoit à l'oeil nu qite quelques paillettes nacrées de leverrierite. Certains échantillons sont criblés de petites vacuoles. Ce dernier caractère se retrouve dans une foule de porphyres de la même famille.
Au microscope (fig.7 et 8, Pl. XII), la texture est nettement tluidale. La pâte est formée d'une argile impure,
souillée de produits ferrugineux et même de produits charbonneux. Les impuretés paraissent échouées de pré-
férence autour des cristaux de première consolidation. Ces cristaux, qui se sont ainsi formés au sein d'une matière boueuse encore en mouvement, appartiennent au
zircon, à l'apatite, au quartz et à la leverrierite.
Nous
n'avons pas observé de mica noir. Le zircon est en cristaux allongés, à pointements très nets. L'apatite paraît peu abondante. Le quartz ressemble à celui des porphyres pétrosili-
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ceux. Beaucoup de sections accusent la forme bipyramidée. La corrosion y est intense.
La leverrierite est identique à celle des argiles sédimentaires, sauf la béréfringence qui est ici un peu élevée.
Les cristaux sont presque toujours brisés et déchiquetés; quelques-uns sont arrondis et comme usés ou rongés par la pâte. Ils sont entraînés dans le sens de la fluidalité générale. Le minéral est pur, peu chargé d'inclusions, à peine coloré en jaune clair, très faiblement polychroïque.
Outre les minéraux dont nous venons de parler, on observe dans le gore du Bois d'Avaize (comme dans la talourine de Rive-de-Gier) de très nombreuses sections de forme assez régulière, souvent hexagonales ou rectangulaires, le plus ordinairement très petites (moins d'un dixième de millimètre), mais atteignant parfois des dimensions de 7 à 8 dixièmes de millimètre. Entre les nicols croisés, ces sections accusent une isotropie absolue. En lumière naturelle, elles sont remplies habituellement d'une argile claire, beaucoup plus pure que la pâte de la roche, à peine jaunâtre. Quelques sections sont vides.
L'argile claire dont il est ici question n'a pas de relief.
Très souvent, le bord des sections qu'elle remplit est marqué par un liseré d'oxyde de fer. L'origine de ces sections nous paraît difficile k expliquer. Il semble presque évident qu'elles ont appartenu à un minéral cubique ou hexagonal. Jusqu'à nouvel ordre, nous sommes porté à admettre qu'elles ont été formées soit de sel gemme, soit d'apatite. Le choix entre ces deux substances ne peut être déterminé que par des considérations théoriques : aucun fait ne nous permet encore de nous prononcer.
Argile ferrugineuse de La Gagnérette (Gard).
La