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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
vail effectif, disponible sur l'arbre de la machine, et
les cas les plus favorables, au-dessus de 0,9 du travail indiqué. Quant au minimum du coefficient de réduction, on ne saurait le donner ; disons seulement que pour bien des machines un coefficient de 0,75 est encore assez
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qu'on peut mesurer au frein de Prony. Le travail effectif
est notablement inférieur au travail indiqué, qui doit fournir en outre le travail absorbé par les résistances passives de la machine, et par certaines pompes indispensables à sa marche, telles que la pompe alimentaire des chaudières et les pompes du condenseur. On pourrait
soustraire au préalable du chiffre du travail indiqué la valeur de ces travaux nécessaires pour la marche de la machine, afin de n'avoir à comprendre dans le coefficient de réduction, qui permet de déduire le travail effectif du
travail indiqué, que la part des résistances passives; niais la correction n'est pas de grande importance. Dans une machine à air chaud, où une pompe de compression nécessaire à la marche absorbe le tiers ou la moitié du travail fourni par le cylindre moteur, il est au contraire
indispensable de faire cette soustraction, et l'on doit entendre par travail indiqué celui qui est donné par la différence des diagrammes relevés sur les deux cylindres moteur et compresseur.
Comme c'est, en somme, une convention qui détermine exactement ce qu'on doit comprendre dans le travail indiqué, disons que les habitudes de la marine française, et aussi, je crois, de la marine des autres pays, sont d'additionner le travail sur les pistons des machines principales et de servitude, moteurs de pompes alimentaires, pompes à air, de circulation et même des ventilateurs s'ils sont nécessaires pour le service des chaufferies ; c'est le total de tous ces travaux indiqués, rapprochés du poids de combustible brûlé, après déduction de ce qui correspond à la production de la vapeur employée à d'autres usages, qui donne la consommation de charbon par cheval-heure, sauf indication contraire. Dans la machine à vapeur, et prenant en bloc toutes les résistances, le travail effectif ne s'élève guère, dans
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favorable.
Que devient le travail qui disparaît ainsi? D'abord la pompe alimentaire peut absorber au moins 0,005 du travail indiqué ; la condensation en prend environ 0,035; c'est une perte de rendement qui n'existe pas dans les machines à échappement dans l'atmosphère, et qu'on doit considérer quand on pèse les avantages et les inconvénients de la condensation dans chaque cas particulier. La distribution, surtout quand elle se fait à l'aide de
tiroirs et que ces tiroirs ne sont pas équilibrés, consomme un travail notable. Disons ici un mot d'une théorie qui a été quelquefois singulièrement étendue l'effet du frottement d'une pièce telle qu'un tiroir se trouverait compensé par suite de la conversion du travail consommé en chaleur, chaleur qui se retouverait dans la vapeur à son entrée dans le cylindre. Remarquons qu'une très bonne machine à vapeur transformera en travail 12 calories sur 100 fournies par la chaudière ;
si une partie de ce travail se retransforme en chaleur, en admettant même que cette chaleur soit entièrement communiquée à la vapeur motrice, la compensation sera minim ues;lr 'olpoér.ation complète donnera
ries
une perte de 88 calo-
La difficulté de la mesure du travail effectif des ma-
chines puissantes rend assez rares les documents précis sur le coefficient de réduction du travail indiqué. Citons, Parmi les recherches les plus récentes, les expériences faites au Creusot sur une Corliss d'une centaine de che-
vaux, rapportées dans le travail déjà cité de M. Delafond (Annales des mines, 1884, 2° sem.); la formule proposée pour donner, en chevaux, la puissance effective Te Tonie XVII, 1890.
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