Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
452
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
en fonction de la puissance indiquée Ti est Te
16 + 0,9 Ti,
Te
12 + 0,95 Ti,
OU
Proceedings of the hist. of Civil Engineers, XCV, p. 167) sont très faibles ; il trouve le coefficient de frottement égal à 0,05 ou 0,07 de la pression supportée sur le tiroir, ce qui le conduit, dans les exemples choisis, à une consommation par les tiroirs de 0,0134 à 0,0226 du travail
suivant que la machine marche avec ou sans condensation. Le professeur Thurston arrive à des conclusions différentes : d'après ses expériences, les résistances passives d'une machine seraient constantes malgré les variations du travail effectif produit. On peut alors déterminer les résistances passives en communiquant le mouvement de rotation à la machine à étudier à l'aide d'une autre ma. dynamo-
chine et mesurant le travail transmis avec un mètre de rotation; on doit seulement enlever les pla-
teaux du cylindre de la machine à étudier afin d'éviter la résistance due à la compression de l'air. On peut enfin déterminer séparément les diverses résistances passives en démontant successivement les organes de la machine étudiée. M. Thurston a ainsi trouvé que le frottement de l'arbre moteur constituait le tiers ou même la moitié des résistances passives totales ; puis vient le frottement des tiges de piston et de tiroir dans les garnitures, et ensuite le frottement du tiroir, qu'on peut réduire beaucoup par l'emploi des compensateurs. Les travaux de M. Thurston ont été communiqués en 1888 à la Société américaine des ingénieurs mécaniciens; on en trouve l'analyse dans l'Engineering, vol. XLVII, p. 48 et 68, et dans la Revue universelle des mines, 1889, t. IV, p. 218. M. Aspinall a mesuré expérimentalement le travail absorbé par les tiroirs de locomotives en intercalant sur la tige un appareil qui enregistre l'effort transmis par
l'intermédiaire d'un piston et d'un cylindre rempli d'un liquide, un indicateur ordinaire donnant la pression du liquide. Les chiffres donnés par M. Aspinall (voir Min,
453
of
indiqué.
Rendement des machines à vapeur. Quel est le rendement, ou proportion de la chaleur cédée à l'eau qui se transforme en travail, le plus élevé donné par les essais? Disons que ce rendement s'évalue d'habitude sur le tra-
vail indiqué, et qu'il faudrait encore lui appliquer le coefficient de réduction signalé ci-dessus. D'abord le rendement théorique maximum, évalué, comme nous l'avons dit au début de ce chapitre, d'après la règle simple déduite du théorème de Carnot, sera, pour les limites de température de 180 et 40 degrés, 0,31, et 0,36 pour les limites extrêmes de 200 et 30 degrés. Le maximum du rendement pratique paraît approcher de la moitié de ces chiffres ; le travail indiqué serait donc la moitié du maximum qu'il ne peut dépasser d'après les lois de la thermodynamique. On s'est même approché davantage du rendement du cycle de Carnot dans
des machines avec moindres écarts des températures extrêmes.
Recherches expérimentales sur les machines à vapeur. Nous avons mentionné quelques-unes des nombreuses expériences récemment faites sur les machines à vapeur. De toutes parts, en effet, on poursuit avec ardeur les recherches de ce genre. Les phénomènes étant complexes, il est difficile de reconnaître la part de chacun d'eux ; la multiplicité des observations et le soin qu'on y apporte augmentent chaque jour nos connaissances sur ce sujet complexe. Dans divers établissements d'enseignement,