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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
Mais, en pratique, on n'abaisse guère les températures de condensation au-dessous de celles où la vapeur d'eau convient encore à la rigueur ; ce qui explique, avec les
l'essence de pétrole à l'eau dans la chaudière. Disons qu'a priori on ne doit pas regarder ces résultats comme inadmissibles. Dans les petites machines à vapeur surtout, le travail de la vapeur se fait dans des conditions
difficultés d'exécution, les pertes de chaleur lors de l'échange d'un liquide à l'autre, la disparition des machines à vapeur combinées, auxquelles on a substitué avec avantage les compound, qu'on peut appeler des machines à vapeurs combinées du même liquide. Mais si l'on disposait facilement d'une source froide à la température de zéro ou même inférieure (par exemple si la navigation s'établissait normalement dans les mers polaires), on aurait une nouvelle application possible du
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principe des machines à vapeur de deux liquides différents. Aujourd'hui on fait usage dans quelques petites machines, notamment pour des canots, de la vapeur de pétroles légers au lieu de vapeur d'eau ; on a l'avantage d'employer le même corps comme combustible dans la chaudière et comme liquide à vaporiser. Par exemple, dans la machine Ouillfeldt (un canot muni d'un appareil de ce système était exposé par la Société des anciens établissements Cail) la vapeur de pétrole, après avoir travaillé dans le cylindre, se condense dans des tubes baignés le long de la quille, et le liquide retourne au réservoir qui le contient. On brûle un jet de vapeur emprunté à la chaudière. La consommation de ces appareils (6,7 litres par heure pour une machine de quatre chevaux), est supérieure à celle d'un moteur à gaz marchant au pétrole. Yarrow a employé de même les essences de pétrole dans la chaudière, avec un combustible liquide distinct moins volatil. Ce qui donne un intérêt théorique à ces machines, c'est que, d'après certaines expériences, la consommation du combustible serait notablement réduite, tout restant égal d'ailleurs, par la substitution de
très éloignées du cycle de Carnot ; il est donc possible que certains liquides puissent donner moins de pertes de ren-
dement que l'eau, et se trouver ainsi plus avantageux même avec un moindre écart des températures extrêmes (à égalité de pression, les liquides employés auront, en général, une température bien inférieure à celle de l'eau).
Il convient de remarquer que, dans les petits moteurs alimentés par ces vapeurs, on n'utilise guère que le travail de pleine pression; or, le travail de pleine pression est une fraction du travail total que peut donner la vapeur, fraction variable suivant la nature du liquide vaporisé; pour une machine sans détente, le meilleur liquide serait celui pour lequel cette fraction est la plus
forte. La vitesse de la machine était, en outre, plus grande dans les essais avec vapeur de pétrole (voir Portefeuille économique des machines, 1888, p. 139).
Pour l'étude des machines à vapeur, Indicateurs. comme pour reconnaître si elles sont bien réglées et quel travail elles produisent, on fait partout usage de l'indicateur. Les constructeurs d'appareils de précision ont établi des types nombreux de cet instrument, disposés pour fonctionner aux grandes vitesses, qui dépassent parfois 400 tours par minute, sans donner ces oscillations du crayon qui déforment le diagramme. Malgré l'habileté avec laquelle certains artistes ont résolu le
problème, nos préférences restent toujours au type M. Deprez [nous n'entendons pas, bien entendu, trancher la question de priorité relative au principe de cet instru-
ment qui a été soulevée dans le Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse (sept. 1875); on sait combien