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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
il est fréquent, clans les recherches sur les mêmes sujets, que des solutions analogues soient trouvées par plusieurs savants]. L'indicateur M. Deprez, que M. Raton a décrit en détail dans les Annales t. XVI, p. 202), donne le diagramme points par points, un point étant tracé au moment où la pression sur le piston de l'appareil devient égale à la tension d'un ressort, tension qu'on fait varier lentement à la main ; c'est l'instrument qui semble laisser le moins de doute sur la sincérité de ses indications, aux grandes vitesses. Grâce à l'emploi de l'indicateur, on peut contrôler effi-
459 que par un moteur. Les petites machines sont souvent DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
essayées au frein de Prony, varié de mille manières. Parmi les modifications les plus intéressantes, je citerai
celles qui ont pour but d'empêcher l'échauffement de l'appareil à l'aide d'une circulation d'eau, qui peut se faire à l'intérieur de la poulie sur laquelle frotte le frein,
l'eau pénétrant et sortant par l'axe. On doit retrouver en chaleur communiquée à l'eau la majeure partie du travail absorbé : M. Garrett, d'après quelques essais, donne les chiffres de 0,65 à 0,75 pour la proportion ainsi re-
trouvée dans l'eau, le reste de la chaleur se dissipant
machine uniquement d'après l'aspect de son diagramme.
par rayonnement ou conductibilité (voir Minutes of Proceedings of the Inst. of Civil Engineers, t. XCV, p. 14, dans un intéressant travail sur les dynamomètres). On trouvera dans le même travail une description du levier d'Appold, qui bute contre un point fixe et relâche ou serre les bandes appliquant les sabots du frein, suivant que le poids suspendu est entraîné ou s'abaisse, de manière à régler automatiquement l'appareil ; les causes d'erreur qu'introduit cette disposition, les moyens d'éviter ces erreurs, y sont l'objet d'une discussion. Je citerai encore les balances dynamométriques B.affard, où le frottement est produit par des sangles passant sur des poulies de renvoi et tendues par des poids ces sangles peuvent être métalliques (voir Bulletin de la Société des élèves des écoles d'arts et métiers, avril 1889, p. 283); le frein équilibré Minary, soutenu par un galet
Dynamomètres. L'emploi du dynamomètre, qui permet de mesurer le travail effectif des machines, n'est pas
placé sous l'axe de la poulie, afin de soustraire l'arbre de la machine au supplément de frottement provenant du poids du frein même (Bul. Soc. ind. de Mulhouse,
cacement le réglage de la distribution des machines d'intéressants détails à ce sujet existent dans des ouvrages spéciaux, notamment celui de von Pichler (traduit par
Séguela) sur l'Indicateur et son diagramme. Mais en voyant les diagrammes si clairs, si faciles à comprendre , de l'indicateur, il ne faut pas oublier ce qu'il ne donne pas ; il ne fournit aucun renseignement (si ce n'est indirectement et par des déductions compliquées) sur la quantité de vapeur consommée par une machine.
Il ne montre pas l'importance des condensations à l'admission, et des vaporisations à l'échappement, mises en
lumière sur les tracés graphiques tels que ceux de la 4, Pl. XIII. Il ne faut donc demander à l'indicateur que ce qu'il peut donner, et ne pas juger la valeur d'une
aussi fréquent qu'il serait désirable, à cause des frais et des difficultés d'installation. On distingue les dynamomètres d'absorption, dont le type est le frein de Prony, et les dynamomètres de transmission, qui mesurent et souvent enregistrent graphiquement le travail communi-
1889, p. 153).
On emploie plus rarement les dynamomètres de transmission. Nous citerons une installation importante faite à Creil en 1886, d'après une étude de M. Contamin. La
Puissance, dépassant 100 chevaux, -est transmise par