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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA. CONSTRUCTION DES MACHINES.
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les Appareils de distribution par tiroirs, etc. M. Madamet l'expose dans ses Considérations géométriques relatives aux systèmes de distribution Marshall, Joy, etc. (1887),
dans un condenseur (voir Engineering, ler sem. 1885, p. 485). Ce tiroir est, en outre, à double orifice pour l'é-
en montrant comment elle s'étend aux cas où la coulisse n'est plus conduite par des excentriques réels.
On emploie quelquefois le tiroir à canal pour la distribution des machines Woolf à cylindres en tandem; les cinq lumières doivent déboucher sur une table unique, au milieu l'échappement, puis les deux lumières du cy-
Après l'examen approché d'un appareil de distribution, on a souvent recours, pour l'étude minutieuse, en vue de l'exécution, à un modèle exact : c'est la méthode la plus
chappement seul.
lindre à basse pression et, aux extrémités, celles du
sûre et peut-:être la plus rapide, si le modèle est bien construit et se prête aisément à des modifications permettant de déterminer par quelques essais les éléments tels que longueurs des bielles de suspension des cou. lisses, position des points de suspension, etc. L'ouvrage de M. ?ichault, cité un peu plus haut, donne des détails
cylindre à haute pression.
minutieux sur l'exécution et l'emploi de ces modèles.
de fer, 2e sem. 1888, p. 298). Dans le tiroir Rennie
Types divers de tiroirs. Le tiroir se présente sous des formes diverses qu'on peut appeller géométriquement équivalentes, parce qu'elles ne changent pas les lois de la distribution. Citons les tiroirs d double orifice, d'un emploi fréquent dans les grandes machines marines, et qui découvrent à la fois deux lumières parallèlement placées au lieu d'une 'seule; les tiroirs solidaires, qui dérivent d'un tiroir unique supposé coupé en deux parties, reportées vers les extrémités du cylindre, afin de réduire la longueur des passages de vapeur; l'ingénieux tiroir de Trick, à canal (fig. 9, Pl. XIII). Dans le tiroir de Thom (fig. 10), les deux lumières du canal sont rapprochées de manière à faire communiquer les deux côtés du cylindre au moment où le tiroir passe par sa position moyenne : c'est l'effet du découvert du tiroir, mais en conservant le recouvrement intérieur pour la communication avec l'échappement. Le canal laisse passer un peu de vapeur d'un côté à l'autre du piston et augmente ainsi la compression, insuffisante dans les cylindres qui échappent
Le canal, dont la section doit être assez grande, établit la communication des deux cylindres. Tel est le tiroir de Hick (voir Reuleaux, trad. Debize, le Constructeur, 3e éd., p. 1140) ; celui de la locomotive Nord type Woolf à l'Exposition de 1889 (Revue générale des chonins (Bienaymé, Machines marines, p. 190), le canal présente une ouverture centrale qui permet de disposer plus commodément les cinq lumières, les deux lumières du petit cylindre étant voisines et suivies des deux lumières du grand, encadrant la lumière d'échappement. Les dispositions les plus intéressantes sont celles qui permettent d'équilibrer en partie la pression sur le tiroir et de réduire le frottement considérable qui en résulte. Cette pression varie à chaque instant suivant la position du tiroir sur la table ; il est, d'ailleurs, difficile de savoir si, par suite d'inégalité des surfaces frottantes, la pression de la vapeur ne s'exerce pas sur une fraction de la surface qui devrait être en contact parfait avec la table. Quoi qu'il en soit, le travail de frottement du tiroir est toujours notable, et peut absorber 0,02 à 0,03 du travail
indiqué, transformé en chaleur et en usure de pièces. Aussi les tiroirs des grandes machines sont-ils presque toujours équilibrés. On continue à employer, dans la marine surtout, pour les tiroirs ordinaires, les compensateurs formés d'une couronne portée par le plateau de