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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
boite à vapeur et appuyée contre une face plane, que présente le dessus du tiroir, par des ressorts dont on règle la tension à l'aide de vis. Il doit, bien entendu,
mission et l'échappement, disposés comme il vient d'être dit.
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exister un joint étanche entre le compensateur et le plateau afin qu'on puisse soustraire à la pression de la vapeur d'admission l'espace qu'il isole sur le tiroir. Avec cet appareil, on peut supprimer le conduit d'échappement qui contourne le cylindre, en faisant sortir
la vapeur à travers le compensateur par un conduit monté sur le plateau ; c'est la disposition simple et déjà ancienne du tiroir à dos percé (voir Couche, Voie, matériel roulant et exploitation technique des chemins de fer, t. III, p. 400), généralement abandonnée parce qu'une avarie du compensateur peut mettre la machine complètement hors de service. On la retrouve cependant dans les dernières locomotives compound de Webb. Avec une forme différente, le tiroir intermédiaire de la machine Quéruel est construit d'après le même principe. Cette machine est du type Woolf, la vapeur doit passer directement d'un petit cylindre dans un grand ; les deux cylindres sont munis de lumières placées en regard l'une de l'autre sur deux tables parallèles ; le tiroir est formé
de deux parties réunies par un soufflet métallique et porte sur les deux tables ; il présente une ouverture qui se place devant les lumières et établit la communication au
moment voulu (Buchetti, Machines à vapeur à l'Exposition de '1889, p. 53). Certains tiroirs plans sont équilibrés de même parce
qu'ils frottent sur deux glaces parallèles, mais sans aucun ressort ; c'est une pièce unique ajustée à frotte-
ment doux entre les tables. Telle est, par exemple, la disposition de. la Straight fine enyine, exposée dans la section des États-Unis et par la maison Ducornmun (voir
Buchetti, même ouvrage , p. 67). Cette machine , qui marche à grande vitesse, a des tiroirs séparés pour l'ad-
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Quand on fait usage du compensateur à ressort, il peut être porté par le tiroir et frotter sur le plateau de la boite à vapeur, comme dans la disposition Adams, parfois appliquée aux locomotives. La fig. 9, Pl. XIII, en montre l'emploi sur un tiroir à canal (locomotive à grande vitesse de la compagnie du Nord à l'Exposition de 1889). Pour les locomotives, la surface soustraite à la pression de la vapeur ne doit guère dépasser la moitié du rectangle formé par la face frottante. On peut aussi relier le compensateur, soit au tiroir, soit au plateau, à l'aide d'une lame métallique mince et flexible, qui remplace une garniture (compensateur Cadiat). Cette lame peut former en même temps ressort (compensateur Normand. Voir à ce sujet les Machines marines de Bienaymé, p. 188).
Tiroirs cylindriques. On obtient un équilibre complet des pressions en faisant usage des tiroirs cylindriques ou pistons, de plus en plus employés aujourd'hui. La boite à vapeur devient un cylindre où se meuvent deux pistons solidaires, conduits par la tige du tiroir ; ces pistons présentent les recouvrements convenables sur deux lumières annulaires ; les lumières sont coupées par une série de barrettes obliques qui guident toujours les pistons. La difficulté est d'obtenir des pistons à segments élastiques bien étanches, et d'une longueur exactement déterminée. On fait usage parfois de quatre segments minces par piston, groupés deux par deux vers ses deux extrémités, avec joints croisés : plus simplement on emploie un segment unique de la largeur voulue, avec pièce rapportée pour fermer le joint des deux bouts. On peut même, comme dans la machine à grande vitesse Armington et Sims (Portefeuille économique des machines, 1888, p. 131) , supprimer les segments en Tome
1890.
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