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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
ajustant exactement, à frottement doux, les pistons dans leur cylindre. Il serait intéressant d'avoir des détails précis sur le temps pendant lequel de tels pistons peuvent fonctionner sans fuite importante; avec des métaux durs et une exécution irréprochable, ce temps peut sans doute être assez long. On considère souvent les tiroirs cylindriques comme moins étanches que les tiroirs plans ; aussi, dans les machines à plusieurs expansions, voit-on parfois les tiroirs plans conservés sur le cylindre à basse pression seul, où les fuites de la vapeur, qui se perd dans le condenseur , sont le plus à craindre. Ajoutons cependant que cette réserve n'est pas générale et que de grands appareils à triple expansion récemment construits ou en cours de construction sont munis à tous les cylindres de tiroirs cylindriques, souvent au nombre de deux pour le
Équilibre du poids des tiroirs. Dans les grandes machines pilon, on équilibre facilement le poids des ti-
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cylindre à basse pression. Les grandes machines de la « City of Paris », dont une a été à moitié détruite le 25 mars dernier par un accident extraordinaire, ont un tiroir cylindrique au cylindre à haute pression, deux au cylindre à moyenne pression, et quatre au cylindre à basse pression (du diamètre de 2,870). L'application des tiroirs cylindriques aux locomotives donne lieu à quelques difficultés spéciales, qui ont été indiquées par M. Ricour dans les Annales des mines (8e S., t. Y1, p. 11).
Les tiroirs cylindriques permettent d'intervertir les côtés d'admission et d'échappement, en changeant de 180 degrés le calage de l'excentrique de commande. Cette interversion, ou échappement par les bords extérieurs du tiroir, soumet à une pression moindre la garniture de
la tige. Ajoutons enfin que le tiroir cylindrique se prête à la double admission par des dispositions équivalentes à celle du tiroir plan à canal (exemple, Machine Armington et Sirns, citée un peu plus haut).
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roirs et de leurs organes de commande à l'aide d'un piston constamment pressé en dessous par la vapeur d'admission. Si l'on fait usage de tiroirs cylindriques, on peut aussi obtenir le même effet en donnant une légère différence de diamètres aux deux pistons qui les composent, comme dans la machine pilon à grande vitesse de Lecouteux et G-arnier (Buchetti, Machines à vapeur à l'Exposition de 1889, p. 73). Dans de grandes machines horizontales, on fait parfois usage, afin de diminuer l'effort demandé aux mécanismes de distribution, d'un cylindre à vapeur auxiliaire, qui aide à pousser ou à tirer le tiroir. On en voit un exemple dans la machine du Tage, construite par les Ateliers et Chantiers de la Loire en 1889, pour le tiroir plan du cylindre à basse pression. Distributions à coulisses. Les machines qui doivent tourner dans les deux sens ont le plus souvent des distributions à tiroir conduit par des coulisses ou par des systèmes articulés divers, et l'on fait un emploi fréquent, spécialement sur les locomotives, de la propriété qu'ont ces appareils de donner des admissions et des détentes variables.
On continue à employer la coulisse de Stephenson , la coulisse retournée de Gooch, la coulisse droite d'Allan, la distribution Walschaert, fréquemment usitée surtout en
Belgique. On sait que la principale différence dans la distribution donnée par ces divers systèmes réside dans la
constance ou la variation, aux différents crans de marche, de l'avance linéaire du tiroir, c'est-à-dire du degré d'ouverture de la lumière d'admission quand le piston est à fond de course. Cette avance est invariable avec les distributions Gooch et Walschaert , propriété qui peut être avantageuse ou non suivant les cas ; la coulisse