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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
Nous citerons encore le distributeur tournant Carine pour machines Woolf (voir Tr. de M. à vap., Uhland, trad. Jarry, p. 101), les tiroirs coniques Pfaff, percés d'une série de fentes et déplacés à chaque course par un rochet (Port. e'con., 1889, p. 23). Dans la machine Brotherhood, trois cylindres à simple effet, avec axes à 120 degrés l'un de l'autre, attaquent une manivelle unique ; les trois lumières L L, L3, aboutissent à deux tables entre lesquelles tourne un disque calé sur l'arbre moteur (fig. 19, P1. XIII); ce disque met successivement chaque lumière en communication avec l'admission, pendant la moitié de la course du piston correspondant, puis avec l'échappement, pendant les 5 derniers centièmes de la course motrice et les 60 centièmes de la course de retour. La vapeur arrive tout autour du disque en AA, et s'échappe par le centre EE. Les trois
lumières L L, L, sont couvertes de hachures sur la figure. Le disque tournant montre une fenêtre aa' pour l'admission et une autre ee' pour l'échappement. Afin que la machine puisse démarrer dans toutes les positions, de petits trous donnent une admission supplémentaire quand aucune des trois lumières ne reçoit directement la vapeur.
Nous passons sous silence un grand nombre d'appareils de distribution, qui se rapprochent plus ou moins des types que nous avons indiqués. Il serait difficile et peu intéressant de comparer entre eux tous ces types. En parlant des distributions à tiroirs et à déclic, nous avons signalé les principales différences que peuvent pré-
senter les divers systèmes, à considérer seulement le travail de la vapeur ; quant aux mécanismes mêmes, c'est un examen de détail à faire dans chaque cas ; il faut se
rendre compte de la construction, des efforts auxquels les pièces sont soumises, du travail absorbé en frottement, de l'usure et de ses effets, des chances d'avaries. C'est une étude d'une grande importance pratique, mais
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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qui touche peu à la théorie des machines à vapeur; si
cette étude est bien faite, on obtient, presque à coup sûr, des mécanismes satisfaisants ; si l'on néglige quelque détail, si l'on compte sur un heureux hasard pour résoudre
une difficulté de construction, on risque de ne pas réussir, ou d'être conduit à des modifications coûteuses et embarrassantes d'appareils mal construits au début. Distribution des machines à mouvement rectiligne non On emploie fréquemment, pour commander des pompes ou des compresseurs d'air, des machines à action directe, sans arbre tournant, où le piston à vatransformé.
peur et le piston foulant sont montés sur une tige unique. La distribution diffère alors de toutes celles que nous venons de voir (à l'exception de la machine de Cornouailles) qui empruntent leur mouvement à l'arbre animé d'une rotation continue. On fait encore usage du tiroir qu'il s'agit de déplacer quand le piston arrive à ses fonds de course :
la détente de la vapeur est en effet souvent sacrifiée dans ces appareils, où la résistance est à peu près constante pendant toute la course et qui n'ont pas de volant.
Dans les petits appareils, on peut faire déplacer le tiroir par un levier contre lequel butte la tige de piston à, fond de course, comme dans le cheval alimentaire Belleville. Mais on peut craindre, avec cette disposition, les
chocs ou l'arrêt de la machine, si la vitesse est insuffisante pour pousser le tiroir à bout de course et s'il reste arrêté dans sa position moyenne. Aussi préfère-t-on souvent commander le tiroir par un piston à vapeur auxiliaire : le piston principal distribue à son tour la vapeur dans le cylindre auxiliaire, en manoeuvrant un organe de petites dimensions ; tel est le cas de beaucoup de pompes
et des compresseurs montés sur les locomotives pour actionner les freins à air comprimé. Nous n'entrerons