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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
pas dans le détail, assez minutieux, de ces appareils, simples en principe; on en trouvera une revue intéressante dans le Constructeur de _Reuleaux, trad. Debize
(3e éd., p. 929). Signalons seulement quelques particularités intéressantes qui se trouvent réunies dans la machine élévatoire Worthington (voir Engineering d'oct. 1886, p. 339, de janvier et mai 1889, p. 9 et 497; Zeit-
schrift des V. D. I., 1888, p. 736, 1889, p. 54) : deux groupes semblables sont réunis sur un bâti commun, le piston d'un groupe commandant le tiroir de l'autre d'un mouvement continu ; lorsqu'un piston est au milieu de sa course, l'autre piston est au fond de la sienne, son
tiroir au milieu de sa course et sur le point d'ouvrir
l'admission. Une disposition spéciale de la machine, que nous indiquerons plus loin, permet l'emploi de la détente; voici comme on la réalise Chaque lumière est divisée en deux conduits, servant
l'un pour l'admission, l'autre pour l'échappement : un obturateur oscillant se trouve sur le conduit d'admission, relié à la tige du piston, qui le ferme en un certain point de sa course et le rouvre en temps utile, avant le commencement d'une course nouvelle, en repassant au même point. Le conduit d'échappement débouche à une certaine distance du fond du cylindre, ce qui laisse une chambre où le piston comprime la vapeur ; il est ainsi certainement arrêté, même en cas de retard dans la manoeuvre de son tiroir. On peut être surpris de la préCiSiOrl avec laquelle les deux groupes croisent leur mouvement sans être réunis par une liaison mécanique telle qu'un
arbre avec deux manivelles à angle droit; on s'explique aisément cette précision en remarquant que si l'un des
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distribution est réalisée à l'aide de quatre obturateurs oscillants par cylindre.
Démarrage des machines.
Pour qu'une machine se mette en marche, il faut non seulement que la vapeur pénètre dans le cylindre et presse le piston, mais encore que l'effort sur l'arbre, produit par cette pression, soit suffisant pour surmonter les résistances qui s'opposent à son mouvement. Ces résistances varient beaucoup suivant les cas ; tantôt ce ne sont que les résistances passives des appareils, comme dans les machines de laminoirs, de bateaux ; tantôt, au contraire, il faut, dès le
premier instant de la mise en marche, produire un travail considérable, comme dans une machine d'extraction quand le câble est tendu, dans une locomotive reliée par des attelages rigides à un lourd train. Suivant les cas aussi, il faut que le démarrage se fasse immédiatement et sans hésitation dans toutes les positions de la machine (exemple : machine d'extraction) ; ou bien, il suffit qu'il soit facile dans la plupart des positions, sans qu'une difficulté de mise en marche qui se produira quelquefois ait grand inconvénient (exemple locomotive); ou bien, enfin, on sera libre de placer d'avance la machine dans la position la plus favorable pour le démarrage ;
tel est le cas de certains moteurs d'ate-
liers qui ne sont mis en marche que deux ou trois fois par jour ;
le conducteur a l'adresse de les arrêter dans
une position convenable, ou bien on les déplace au préalable à l'aide de vireurs commandés à bras d'hommes et
agissant sur la jante du volant. Ces appareils, fort sim-
pistons arrive un peu trop tôt à fond de course, il ne repart qu'au moment où son tiroir et par conséquent
ples, doivent être disposés de manière que les hommes ne risquent pas d'être blessés si la machine se met en marche pendant la manoeuvre.
l'autre piston passent par une position déterminée. Ajoutons que dans certaines machines Worthington la même
Dans les deux premiers cas, on doit faire usage de deux cylindres au moins, agissant sur deux manivelles