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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
cès, de divers types de régulateurs, déjà anciens pour la plupart ; toutefois la vieille disposition de Watt et celle
de Porter, qui en diffère par le poids considérable du manchon, sont au moins aussi bonnes que les autres, dans presque tous les cas. Disons ici quelques mots du compensateur Denis (Annales, 7e . t. XIV, p. 503), qui continue à être employé : cet appareil ramène toujours la machine rigoureusement à la même vitesse, quelle que
soit la position où s'arrête le manchon du régulateur, par variation automatique de la longueur de la tige qui relie ce manchon à l'organe qu'il commande ; cette variation se produit dès que la machine n'a plus sa vitesse de régime. Enfin le troisième mode d'action des régulateurs, variation du calage de l'excentrique, se trouve dans beaucoup de machines rapides récentes. Nous en avons parlé
p. 474. On trouvera des exemples de ces régulateurs, composés de masses rappelées par des ressorts, dans les Proceedings Inst. mechanical eng., 1882, p. 408, dans le
Supplément aux Machines à vapeur actuelles,
par
Buchetti, 1888, dans la Lum. électrique, 1889, Richard. CHAPITRE V. TYPES PRINCIPAUX DE MACHINES A VAPEUR.
L'une des parties les plus délicates de l'étude des ma-
chines à vapeur est la comparaison de leurs types si nombreux. Nous.pouvons bien les énumérer, les classer d'après leurs analogies ; mais il faudrait pouvoir mettre en balance leurs avantages et leurs défauts et désigner les meilleures. Or, entre plusieurs machines capables de rendre les mêmes services, comment faire cette compa-
raison? L'embarras est réel, et l'auteur qui les décrit m'est pas seul à l'éprouver : l'industriel qui veut installer
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un moteur se heurte aux mêmes difficultés, et des motifs futiles déterminent souvent son choix. Quelle est la cause de cette difficulté de choisir entre les appareils si nombreux que nous offrent les constructeurs? Si bien des
types de machines ne présentent que des différences secondaires et peuvent être justement considérés comme équivalents, ce qui manque presque toujours, ce sont des éléments sérieux d'appréciation. Comment, en effet, juger les machines? Nous devons, d'une part, considérer les services qu'elles nous rendent, et, d'autre part, le prix de ces services. Nous chercherons donc, en premier lieu, celles qui conviennent le mieux pour le travail demandé, certaines conditions spéciales devant être remplies dans chaque cas. Une fois ce triage fait, c'est la question de dépense qui nous décidera. Bien entendu, on ne peut séparer absolument ces deux côtés de la question : car si, pour obtenir une convenance un peu plus grande, il nous faut accroître beau-
coup la dépense, nous pourrons nous contenter d'un appareil un peu moins satisfaisant ; néanmoins cette séparation est utile et nous allons dire quelque mots des points principaux à considérer dans ce double examen.
Convenance d'une machine pour le service demandé. En premier lieu, on ne doit, bien entendu, jamais oublier d'assurer la sécurité de ceux qui se servent ou qui approchent d'une machine, aussi complètement qu'il est possible, tant par la bonne construction générale que par une série de précautions faciles à prendre dans toute construction neuve. Citons à cette occasion l'utile ouvrage de l'association de Mulhouse pour prévenir les accidents de fabrique : Collection de dispositions et d'appareils destinés a éviter les accidents de machines. On y trouvera l'indication d'une quantité de mesures de précaution souvent fort simples, non seulement pour les machines