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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
très rapides ont l'avantage évident d'être petits et par suite peu coûteux pour des puissances même considéra. hies; l'influence des parois, qui augmente la consommation, y est moindre ; seulement il est à craindre que les
frottements n'y soient plus grands et l'usure plus
ra-
pide. Pour bien établir ces machines, il faut surmonter des difficultés sérieuses d'ordre mécanique ; grâce aux efforts des constructeurs, ces difficultés disparaissent de jour en jour.
Souvent les machines très rapides ne diffèrent
pas
essentiellement des machines à vitesse moyenne; elles sont à double effet, horizontales ou verticales pilon à un ou deux cylindres et alors souvent compound; mais quand le nombre de tours est considérable, la course du piston est faible, de sorte que sa vitesse linéaire n'est pas excessive ; quand il y a deux cylindres, ils attaquent fréquemment deux manivelles calées à 180 degrés, afin de diminuer les efforts que les pièces en mouvement exercent sur les bâtis. Nous avons déjà vu que la distribution s'y fait souvent à l'aide d'un excentrique à calage variable commandé par le régulateur. Machines horizontales. Parmi les machines horizontales rapides, nous citerons la straight line engine, exposée dans la section américaine et par la maison Ducommun, faisant jusqu'à 340 tours par minute avec un cylindre de 178 millimètres de diamètre sur 305 millimètres de course, à tiroirs plans séparés pour l'admission et l'échappement ; la machine Armington et Sims, à tiroir cylindrique, soit à un cylindre, soit compound à deux cylindres avec manivelles à 180 degrés. Le nombre de tours est de 150 à 350 suivant les dimensions. L'une de ces machines, à un cylindre, sans condensation, a dépensé 14 kilogrammes de vapeur par cheval indiqué heure, en développant 20 chevaux (Bal. soc. incl. de Mulhouse, 1889, p. 10).
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Plus fréquemment on donne aux Machines pilon. moteurs à grande vitesse la forme pilon ; telles sont, avec un cylindre, les machines de Boulet, de la société d'Oerlikon, de Lecouteux et Garnier (le plus petit modèle
faisant 600 tours avec une course de 120 millimètres), celle de Mégy avec distribution par tiroir rotatif. Parmi les moteurs compound pilon, nous citerons la belle machine construite à Oerlikon, faisant 300 tours, avec manivelles calées à 180 degrés, et distribution à deux tiroirs cylindriques concentriques (voir p. 478); celles de Sautter-Lemonnier, de Bréguet, (350 tours). Nous donnons, dans le tableau de la page 516, les dimensions principales de plusieurs de ces machines. Les machines à double Machines à simple effet. effet sont exposées aux chocs produits par le changement périodique du sens des efforts du piston, à cause du jeu
des articulations, jeu qui augmente avec l'usure. Aux grandes vitesses, ces chocs peuvent devenir violents et destructeurs. Dans les machines à simple effet, la pression de la vapeur, motrice pendant une course simple du piston sur deux, est toujours dirigée dans le même sens ; la bielle se trouvera donc toujours appuyée contre l'ar-
bre, pourvu que, pendant la course de retour, la force d'inertie du piston et de la bielle ne dépasse à aucun moment la pression résistante de la vapeur. Cette force d'inertie croit de zéro à son maximum quand la manivelle motrice décrit le quart de tour qui l'amène à son point mort, c'est-à-dire environ pendant la moitié de la course de retour du piston ; pour que, pendant tout ce parcours, la contre-pression de la vapeur surpasse la force d'inertie, il faut une période de compression étendue donnant une pression finale élevée ; la pression d'ad-
mission de la vapeur, qui doit être au moins aussi forte, devra donc être considérable dans les machines très rapides à simple effet.