Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 268]

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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

Citons, par exemple, la machine Westinghouse ; elle

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deux cylindres attaquant des manivelles calées à 180 degrés, avec distribution unique par tiroirs cylindriques, commandés par un excentrique à calage variable par le

régulateur. Les pistons ont une longue portée sur le cylindre et servent de glissières, la bielle étant articulée directement sur le piston ; enfin, l'arbre de la machine avec ses coudes et l'excentrique tourne dans l'intérieur d'une caisse en fonte , close et partiellement remplie d'huile. Les machines à cylindres de 115 millimètres de diamètre avec course de 100 font 500 tours par minute, celles à cylindres de 458 sur 407 en font 250. D'autres machines présentent des dispositions analogues, parfois avec deux cylindres inégaux et fonctionnement Woolf. Enfin, les cylindres, toujours à simple effet, peuvent être au nombre de trois, soit à axes parallèles, agissant sur des manivelles calées à 120 degrés (machine de Willans), soit à axes inclinés à 120 degrés l'un sur l'autre, avec manivelle unique, comme dans la machine Brotherhoodd ont nous avons décrit la distribution (page 490). La distribution de la machine de Willans est curieuse, cha-

cun des trois pistons servant de tiroir pour celui qui commande la manivelle suivant la sienne ; ces pistons ont une grande longueur et présentent deux rainures qui établissent les communications voulues avec des lumières ménagées dans les cylindres. La nouvelle machine

Willans, compound ou à triple expansion, a, au contraire, ses cylindres en tandem, avec distribution par une

tige creuse centrale (Bey. univ. des mines, 1889, 3, p. 60; Sinigaglia, tr. de Billy, mach. à vap., p. 279). Nous signalerons encore les machines de Dodd et de Newall, où la distribution se fait par le tourillon d'arti-

culation de la bielle sur le piston (voir Engineering, vol. 46, p. 330 et vol. 47, p. 391); la machine BUrgin, ou

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deux pistons se meuvent dans un cylindre unique ouvert

aux deux bouts, s'écartant ou se rapprochant, et com-

mandent des manivelles à 180 degrés, le piston inférieur par une bielle directe, le piston supérieur par une tra-

verse aux tiges en retour à l'extérieur du cylindre et

deux bielles symétriques ; la machine Brown, où les pièces à mouvement alternatif sont équilibrées par l'emploi de la détente Woolf dans deux cylindres concentriques. Voir sur mach. rapides Richard, Lum. électrique, 1889. 40 LOCOMOBILES ET MACHINES DEMI-FIXES. 7 Les locomobiles de puissance un peu grande ont généralement deux cylindres, fonctionnant souvent en compound. Les chaudières continuent à être de forme locomotive ou à foyer cylindrique avec tubes en retour. Parfois les mêmes

modèles, avec un simple changement du bâti, servent comme machines locomobiles et fixes.

La machine demi-fixe, dérivée de la locomobile, dont on a retiré les roues, est un type de moteur simple, économique, facile à installer, car il n'exige pas de fondations. Dans cette classe, on peut comprendre des appareils où le mécanisme est porté par un bâti placé sous le corps cylindrique d'une chaudière de forme locomotive, et occupe la place du mouvement intérieur de la locomotive; la Société alsacienne exposait un beau spécimen de ce genre de machine, fonctionnant en compound avec détente Rider au petit cylindre. On continue à construire de petites machines portatives à chaudière et cylindres verticaux.

Nous donnons ci-après les tableaux des dimensions Principales de quelques machines fixes compound et à triple expansion. La quadruple expansion a été, jusqu'à ce jour, rarement employée dans les moteurs fixes ; on en trouve cependant quelques exemples (voir machine Tome XVII, 1890.

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