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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
conduite des machines doit être augmenté dans un grand nombre de cas. « L'obligation absolue de l'eau douce dans les chaudières crée celle de l'emploi des récupérateurs d'eau douce, c'est-à-dire de distillateurs pour compenser les pertes de vapeur normales et occasionnelles. « De sorte que, tous comptes faits, de premier établissement, de conduite , de réparations, d'usures, de charbon dépensé à refaire de l'eau douce, de durée des chaudières, on finit par trouver qu'un appareil moteur de bateau de charge établi en compound coûterait moins cher à tous égards et ne dépenserait pas sensiblement plus de charbon par cheval, aujourd'hui qu'on a beau-
coup réduit les espaces libres et que les organes
des
machines sont plus parfaits. » Le même type de machines (à Grands paquebots. triple expansion) convient pour les grands paquebots. Mais la pompe de circulation est commandée par un petit moteur indépendant, pour dégager l'appareil principal de tout accessoire et obtenir une circulation cutinue, sans chocs, de grandes masses d'eau, les pompes étant rotatives. On trouve aussi des groupements différents des cylindres ; on divise parfois en deux le cylindre à basse pression : la machine a quatre cylindres, groupés deux par deux en tandem et attaquant deux manivelles seulement; cette disposition des cylindres se prête bien à l'emploi de la quadruple expansion ; on trouve aussi (machine de la Champagne) trois groupes tandem com. posés de un cylindre à haute pression, deux cylindres à
moyenne pression, et trois cylindres à basse
pression
(voir Ge'nie civil du 13 mars 1886). On évite ainsi des cylindres de dimensions excessives et des efforts trop considérables transmis par une seule bielle. On divise aussi assez fréquemment aujourd'hui l'appareil moteur en
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deux parties distinctes, actionnant chacune séparément une hélice.
Les paquebots fournissent quelques exemples de ba-
teaux à roues, avec machines compound récemment construites. Tel est par exemple le Calais-Douvres, où les deux cylindres sont, l'un horizontal, l'autre légèrement incliné (Engineering, juin 1889, p. 667), disposition préférée aux cylindres oscillants malgré la place consi-
dérable qu'elle exige. On trouve même aux États-Unis des exemples récents de puissantes machines à un seul cylindre vertical à grande course, commandant l'arbre des roues par l'intermédiaire d'un balancier au-dessus du pont, type bien ancien, d'une grande simplicité, qui s'est conservé jusqu'à nos jours. C'est aussi aux États-Unis que nous trouvons l'emploi d'autres organes de distribution que le tiroir, pour la navigation fluviale ou côtière : la distribution est souvent
à soupape; les tiroirs-plans à grille Wheelock y ont été appliqués à une machine Woolf à balancier de 5.000 che-
vaux. On peut s'étonner de voir si rarement essayer, pour les machines marines, des organes de distribution autres que les tiroirs avec leurs grands espaces libres. La compression ne peut en effet compenser entièrement l'effet nuisible de l'espace libre ; dans le cas le plus favorable, il n'en faut pas moins des cylindres plus grands pour un travail déterminé. Un mécanisme de distribution simple et d'un fonctionnement certain, à faible espace libre, remplacerait avec avantage le tiroir. Marine militaire. Avec les poids énormes des cuirasses et des canons aujourd'hui adoptés, la réduction du poids total des appareils moteurs des bâtiments de guerre a une extrême importance. En outre, la nécessité de faire fonctionner les machines de la marine militaire à des allures différentes, depuis la marche à outrance jusqu'aux vitesses très réduites, rend plus difficile l'établis-