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CONDITIONS DU TRAVAIL ET GRÈVE DE 1889
DANS LES HOUILLÈRES PRUSSIENNES.
réglés de façon que le mineur ne reste pas plus de huit heures sous terre. 6° L'Association des intérêts miniers de l'arrondissement minier de Dortmund voudra bien s'entremettre pour que, après l'accomplissement des voeux ci-dessus, les salaires des mineurs soient augmentés proportionnellement à la hausse produite sur le prix du charbon. 7° Les mineurs soussignés expriment la confiance que cette Association s'emploiera pour que les exploitants ne mettent pas obstacle au départ du mineur par la forme et la rédaction du bulletin de libération. 8° Les mineurs tiennent pour convenable que la poudre, l'huile et les mèches soit portés en compte au mineur, de la part des exploitants, seulement au prix d'achat, et qu'on ne comprenne pas dans leur valeur un bénéfice artificiel destiné à être versé au fonds de secours.
9° Les exploitants ne devront pas rechercher les mineurs, après la reprise du travail, pour faits relatifs à la présente grève. » Le 18 mai le bureau de l'Association, comprenant tous les directeurs des mines de la Ruhr, accepta les conditions ci-dessus, sauf l'élection de délégués ouvriers spéciaux
prévue au paragraphe 2, dans le but de traiter
les
questions d'heures supplémentaires. Il admit la durée de huit heures pour le poste normal, la sortie et l'entrée demeurant en dehors et ne devant d'ailleurs pas exiger plus d'une demi- heure chacune. Mais il rejeta le paragraphe 6 relatif à la hausse des salaires en proportion de celle du charbon. Des promesses furent toutefois faites aux mineurs, quant au relèvement des salaires en général. C'était là, en effet, le noeud de la grève ; et le document
suivant le montre clairement, en même temps qu'il fait connaitre les plaintes secondaires des mineurs du bassin houiller de Sarrebruck.
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Procès-verbal de la réunion tenue par les mineurs à Bildstock le 15 mai 1889.
Il a été résolu ce qui suit 1° La durée du travail doit être fixée à huit heures, y compris l'entrée et la sortie. 2° Les accords doivent être établis de façon que l'ouvrier puisse gagner 4 marcs (5 francs) dans cet
espace de temps et, de plus, que les rouleurs soient déchargés de trois postes par mois, cependant seulement pour trois ans. 30 Les portes servant à fermer les galeries d'entrée et de sortie seront supprimées. 4° Les enfants au-dessous de seize ans doivent être payés 1",50 (1,875) et ceux au-dessus de seize ans de 2",20 au minimum jusqu'à 2",40 (2,75 à 3,00). 50 Il n'y aura plus de retenues sur les salaires pour la Caisse d'épargne du district. 6° Un tiers de la mine comprendra des wagons légers, c'est-à-dire, sur trois wagons, deux du compagnonnage et un de la mine ; de même, pour les wagons de charbon sale. D'ailleurs on continuera à admettre une amende de 25 pfennigs par wagon pour le sale.
7° Il est résolu qu'un homme qui a travaille vingt
ans au moins dans le charbon doit être pris pour décider Si le charbon
est sale. 8° Il est admis à l'unanimité que dans les cas où il n'est pas responsable, l'ouvrier ne doit plus être puni ; cependant, celui qui aura chômé plusieurs postes pourra être frappé d'une amende allant jusqu'à 3 marcs (3',75). 9° Il est résolu qu'on doit supprimer la double punition infligée au mineur, lorsqu'il a subi la peine (l'emprisonnement.
« 10° Les lundi et lendemain de fête, le moment de