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CONDITIONS DU TRAVAIL ET GRÈVE DE 1889
DANS LES HOUILLÈRES PRUSSIENNES.
vous sortez en rien de la légalité, alors on procédera contre vous avec la plus grande énergie ; et toute ma puissera dirigée et vous savez si elle est grande sance
contre vous! « Allez, retournez dans vos maisons, et rapportez ce ce que je vous ai dit. Agissez sur vos camarades et qu'ils rentrent en eux-mêmes et réfléchissent. Mais avant tout,
qu'il ne soit rien fait ni tenté contre ceux de vos camarades qui veulent reprendre leur travail. » Une parole que les délégués rapportèrent, aussitôt après
leur sortie de l'audience, ne figure pas au compte rendu
officiel, mais n'en est pas moins restée pour le peuple, l'expression de la pensée impériale : « Aussi longtemps que l'ordre et la paix seront maintenus, soyez assurés de ma bienveillance et de ma protection royale (*). » L'Empereur avait accordé une audience aux propriétaires des mines pour le lendemain 16. « Je ne saurais trop, leur dit-il, recommander à tous
les intéressés que les directeurs des mines et leurs employés se tiennent à l'avenir en relation aussi étroite que possible avec les ouvriers ; de la sorte il ne pourra pas se produire de ces mouvements inattendus. Je vous recommande vivement d'apporter toute votre attention à toujours écouter les réclamations des ouvriers ; ayez toujours devant l'esprit que les grandes compagnies, qui occupent un grand nombre de mes sujets et les font travailler, participent aux devoirs de l'État et de son gouvernement. Comme lui, elles doivent avoir en vue
d'assurer par tous les moyens possibles le bien de l'ouvrier, et elles doivent agir de façon que, sous
prétexte, de pareilles difficultés ne puissent nouveau dans toute une province.
aucun
surgir à
de (*) Extrait de la Circulaire du Comité central des houillères France, du 23 mai 1889.
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« Je considère comme mon devoir royal d'accorder ma protection aux patrons aussi bien qu'aux ouvriers, dans la mesure où chacun d'eux se sera préoccupé du bien de tous et aura agi en vue de prévenir de pareilles crises. »
La veille, le président de l'Association des intérêts miniers était entré en pourparlers avec les délégués, à Berlin,
et avait arrêté, de concert avec eux, après
plusieurs heures de débats, les résolutions suivantes, pour servir de base à une transaction entre les propriétaires et les mineurs (Nous les traduisons littéralement, en respectant la contradiction incluse au paragraphe 5). Résolutions de Berlin. 1° Les directeurs des houillères de l'arrondissement minier de Dortmund doivent s'engager à ne pas faire tra-
vailler leurs ouvriers au delà du poste normal de huit heures.
2° Des postes supplémentaires peuvent avoir lieu par exception, quand la sûreté de la mine ou la sécurité des mineurs exigent un travail pressant et impossible à différer,
3° Dans le cas où l'on doit faire des heures supplémentaires à, cause d'un surcroît de commandes exceptionnel, les mesures ne seront prises qu'après entente préalable entre les exploitants, d'une part, et une délégation des hommes de confiance des ouvriers intéressés, d'autre part.
4° Cette délégation sera élue librement, chaque année, par les mineurs âgés de plus de vingt-cinq ans. 5° L'entrée et la sortie ne seront pas comprises dans le poste normal de huit heures. L'entrée, aussi bien que la sortie,
ne doit pas exiger normalement plus d'une
demi-heure. En tous cas, l'entrée et la sortie doivent être Tome XVII, 1890.
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