Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 209]

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ALBIEN.

GÉOLOGIE DES PYRÉNÉES OCCIDENTALES.

On verra plus loin ce qu'il faut penser de ce mélange de faunes. La description de la coupe XXII nous a montr que le passage des calcaires corralliens des bains di:

Baure, aux marnes à Ammonites Magori de

Salles.

Magiscard, n'est pas brusque : en s'éloignant des bains

de Baure , vers le sommet du coteau, c'est-à-dire ver. Lamothe, on ne tarde pas à rencontrer des saillies de calcaire corallien, dont les relations sont masquées pas les alluvions ; mais avant d'arriver aux marnières situées à moitié du flanc du coteau, on observe au milieu des mai

nes des îlots calcaires de quelques mètres d'étendue, for. més de blocs volumineux non roulés de calcaire coral. lien construit, cimentés par des marnes et possédantdes caractères lithologiques identiques à ceux des calcaires construits (A B C de la fig. 35). Les marnes supérieures à ces îlots ne renferment que de très rares bancs de cal. caire corallien gris foncé, disposés en amandes; nous avons vu que l'un d'eux, situé dans une des marnières d'

Ségalas, est formé en grande partie de calcaire core lien construit (Polypiers, Bryozoaires, Algues) et en partie de calcaire noduleux, bréchiforme, à la surface duquel j'ai recueilli les espèces albiennes que j'ai signa. lées dans la description de la coupe XXII (3, Ah), tamment Ammonites Magori, Am. Agassizi, etc. Les seuls fossiles communs aux marnes à Ammonites Magori et aux calcaires coralliens disposés en îlots,

se bornent à Terebratella Delbosi, Terebratula

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sentent le facies corallien d'une partie ou de la totalité des sédiments vaseux du Gault. Je ne doute pas que les mêmes relations se rencontrent en d'autres points des Pyrénées, notamment dans la vallée de l'Ariège ; si on se rappelle que la faune des Calcaires à Brachiopodes et Ostrea macroptera des Pyrénées centrales et orientales est analogue à celle des calcaires à Horiopleura Lamberti des Pyrénées occidentales, on s'explique le prétendu mélange des faunes aptienne et albienne adopté par, Magnan.

Il est superflu de rappeler que la stratigraphie a été longtemps à établir, dans bien des cas, les différents niveaux coralliens qui apparaissent dès le Silurien, tant les rapports de ces formations sont parfois difficiles à observer et leur faune également difficile à distinguer. L'affinité des faunes coralliennes a été surtout mise en

relief, dans ces dernières années, Par les travaux de Munier-Chalmas et de M. Douvillé. Ces habiles paléontologistes ont montré que la différenciation des genres et même des espèces à l'aide de caractères externes est

souvent trompeuse et qu'il faut recourir, comme d'ailleurs pour la plupart des faunes, à leurs caractères anatomiques; c'est en appliquant cette méthode que M. Donville a pu démontrer que les Rudistes des formations coralliennes du Gault sont différents de ceux des calcaires à Toucasia carinata de l'Aptien. Le classement, dans le Gault, des calcaires à Horio-

pleura Lamberti, trouve sa confirmation dans les obserdiscoidea et O. conoidea , c'est-à-dire à des espèces vations relevées par M. Choffat, en Portugal. Ce savant

temp lei, T. Moutoni , Terebratula sella? ,

Orbitotim

appartenant à des genres que l'on est habitué à rencon. a signalé (*) la présence de Rudistes intercalés dans des trer indistinctement dans les formations coralliennes couches marno-calcaires, ne renfermant pas de calcaires construits, et placés entre une assise à Acanthoceras vaseuses. Les relations que je viens de signaler entre les assises mamillare et le Cénomanien. Parmi ces Rudistes à Ammonites Magori et les calcaires à Horiopleura Lam' 11 Recherches sur les terrains secondaires au sud du Sado, etc. berti permettent de dire que ces derniers calcaires et

re

Tome XVIII, 1890.

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