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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
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--11 t et t:, étant les températures absolues, ou cent, 1
tigrades plus 273, de la chaudière et du condenseur. En évaluant ce rendement élevé, on suppose que la chaudière est une source de chaleur à t, et l'on ne tient pas compte du mode réel de production de la chaleur. Mais le fonctionnement de l'appareil entier, comprenant machine et chaudière, est moins favorable : si la machine est un appareil assez satisfaisant, la production de la vapeur est la partie défectueuse de l'opération entière. La combustion du charbon nous donne, en effet, des gaz chauds à une température bien supérieure à celle de
la chaudière : ces gaz très chauds, nous les employons seulement à chauffer et à vaporiser l'eau à la tempéra-
ture relativement basse t sans profiter de cette chute considérable de température pour transformer en travail une forte proportion de chaleur. Nous avons déjà fait remarquer, au chapitre II, la supériorité, sous ce rapport, des moteurs à gaz sur les appareils à vapeur. Ajoutons que cette supériorité s'atténue si l'on considère aussi, comme on doit le faire, les pertes de chaleur lors de la transformation de la houille en gaz combustible. Après avoir chauffé la chaudière, les gaz chauds sont rejetés au dehors à une température qui est encore notaet l'on perd de ce chef une fracblement supérieure à tion notable des calories produites. On diminue cet in-
convénient, sans arriver à un refroidissement complet des gaz, c'est-à-dire jusqu'à la température ambiante, par l'emploi des réchauffeurs d'eau d'alimentation. A ce défaut de principe des chaudières, il faut ajouter leur fonctionnement souvent défectueux; tandis que l'ern. ploi de la vapeur dans les machines est réglé avec soin,
la conduite des chaudières est abandonnée aux chauffeurs, qui, même lorsqu'ils sont adroits et attentifs, n'ont à leur disposition aucun moyen de savoir, sûrement et
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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avec précision, si la combustion est toujours bien réglée, sans production d'oxyde de carbone ou d'hydrocarbures et sans trop grand excès d'air. Grilles. La combustion des charbons se fait d'ordinaire sur des grilles, que nous ne pouvons décrire en détail. On trouvera une étude de ces appareils dans le Traité de physique industrielle par L. Ser. Le plus souvent, les barreaux sont fixes, en fonte ou en fer ; leur épaisseur et surtout leur écartement varient suivant la nature des combustibles. L'emploi des grilles mobiles, oscillantes, pour le décrassage des feux, est assez fréquent, mais ne paraît pas se développer beaucoup. Des appareils plus importants servent au chargement mécanique, soit qu'il s'agisse de brûler des matières pauvres telles que la tannée, les copeaux humides , soit qu'on fasse usage de houilles menues de bonne qualité. L'emploi des combustibles inférieurs, tels que ceux que nous venons de citer, tels que la bagasse ou résidus de la fabrication du sucre de canne, dont 20 mètres cubes n'ont pas le pouvoir calorifique d'une tonne de houille, est très intéressant pour les industries qui produisent ces matières difficiles à brûler. Il faut que les appareils utilisant ces combustibles les sèchent au préalable, puis les enflamment, enfin rejettent leurs cendres une fois la combustion achevée. Les quantités à brûler étant considérables, le chargement mécanique évite de trop grandes variations d'allures et une forte dépense de maind'oeuvre.
Nous citerons, parmi les appareils construits à cet effet, la grille A. Godillot, dont plusieurs exemplaires étaient exposés en 1889; une vis animée d'un mouvement de rotation, dont ou peut faire varier la vitesse, amène le combustible, pris dans une trémie, au sommet d'une grille conique le combustible se distribue sur