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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
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fage des chaudières, n'est possible, à quelques exceptions
surface de chauffe directe; celle qui est en contact seulement
près, que dans certaines régions ou près des usines qui produisent ces combustibles. C'est ainsi qu'autour du Caucase, on fait usage des pétroles pour la navigation, les locomotives ; on brûle de même, en divers pays, les huiles lourdes des usines à gaz, dont la quantité disponible est nécessairement faible. Les gaz des hauts fourneaux servent à la production de la vapeur ; enfin un gaz naturel assez riche est employé à Pittsburgh et dans
avec les gaz chauds est la surface de chauffe indirecte. Le nombre des calories reçues par l'eau de la chaudière sur 1 mètre carré de surface de chauffe dépend de trois éléments : la chaleur passe des gaz chauds dans la tôle ; elle traverse la tôle par conductibilité ; enfin la tôle la communique à l'eau. Chacun de ces passages de chaleur est limité par une certaine résistance, qui dépend de la nature de la paroi, de la différence des températures du fluide et de la paroi et de la vitesse du fluide ; il en résulte une
ses environs. Les liquides se brûlent surtout à l'aide de pulvérisateurs,
où un jet de vapeur les entraîne avec l'air nécessaire à leur combustion. Sur mer, ces appareils ont l'inconvénient de perdre une quantité notable de vapeur et, par suite, d'eau qu'il faut remplacer ; on a donc avantage à substituer à la vapeur l'air comprimé. Les gaz pauvres des hauts fourneaux sont en général brûlés au-dessus d'une grille où l'on entretient un feu de houille, qui assure une combustion constante ; si les gaz à brûler sont riches, il n'y a plus d'extinctions à craindre, et tout combustible solide devient inutile. Nous renverrons encore le lecteur, pour la description des appareils, à la Physique ind. de Ser, I, p. 460. On pourrait encore obtenir le combustible gazeux à l'aide d'un gazogène Siemens. L'application de cet appareil à la production de la vapeur ne paraît pas fréquente: les avantages n'en sont pas en effet bien apparents dans ce cas, et la dépense d'installation est notablement augmentée. Sui'/ace de chauffe. La chaleur du foyer est reçue par la surface de chauffe de la chaudière. Cette transmission de chaleur se fait par rayonnement et par convection ou contact des gaz chauds. La portion d'une chaudière exposée au rayonnement du foyer forme la f
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
résistance totale qui, dans chaque cas, détermine la quantité de chaleur qui peut traverser le mètre carré de surface de chauffe. Des trois résistances, celle que la tôle oppose au passage de la chaleur par conductibilité est absolument négligeable à côté des autres, de sorte que l'épaisseur et la nature du métal sont sans effet sur la quantité de chaleur transmise. La troisième résistance, au passage de la chaleur du métal dans l'eau, est même faible à côté de la première, pourvu que la surface de la tôle ne soit pas recouverte de dépôts calcaires ni surtout graisseux. Ces faits expliquent la conservation des tôles de chaudière exposées à un feu ardent ; la température de la tôle ne s'élève pas beaucoup au-dessus de celle de l'eau de la chaudière, parce que la chaleur que reçoit cette tôle la traverse sans obstacle et s'écoule aisément dans l'eau. Au contraire, les incrustations sur les parties très chauffées, les couches de matières grasses à l'intérieur, amènent un échauffement des tôles excessif et destructeur. Ces incrustations ne paraissent pas réduire autant qu'on le supposerait la quantité totale de chaleur cédée à l'eau ; elles sont nuisibles en causant la détérioration des appareils plus qu'en diminuant leur rendement. Les dépôts
extérieurs de suie empêchent, au contraire, le refroidissement des gaz du foyer.