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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
La seconde condition, dégagement de la vapeur, est la plus délicate ; les soupapes ordinaires n'y satisfont pas. Le décret du 30 avril 1880 reconnaît cette situation, en disant que la soupape doit laisser dégager suffisamment la vapeur « en étant soulevée ou déchargée au besoin. » Si cette précaution n'est pas prise, les surpressions peuvent être assez fortes et atteindre, par exemple, 2 kilogrammes par centimètre carré dans des chaudières de locomotives. Sans exagérer l'effet de ces surpressions, elles peuvent être fâcheuses pour des chaudières déjà fatiguées ou construites en tôles relativement minces
travaillant normalement à un taux élevé, ainsi qu'on le fait souvent aujourd'hui. Bien des dispositions ont été imaginées pour remédier à ce grave défaut des soupapes ordinaires. L'une des plus simples consiste à augmenter la surface du clapet en contact avec la nappe de vapeur qu'il laisse échapper en se levant. Ce clapet est alors soumis, du fait des pres-
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supplémentaire et qui ne diffèrent des soupapes ordinaires que par les formes du clapet et du siège, nous paraissent préférables ; ils ne semblent, en effet, contenir aucune cause spéciale d'avarie ou de coincement.
La troisième condition, fermeture en temps opportun de la soupape, ne touche pas la sécurité ; mais l'intérêt en est évident. On conçoit que les dispositions qui facilitent le soulèvement de la soupape, dès qu'elle commence à souffler, peuvent en retarder indûment la fermeture. L'une des difficultés de la construction des soupapes perfectionnées est justement d'éviter ce retard. Ainsi une soupape Adams qui présente les moindres défauts de construction ou de réglage laissera souvent la pression baisser de plus de 1 kilogramme au-dessous du timbre. 'lest vrai qu'on peut disposer la soupape de manière à permettre au conducteur de la chaudière de la refermer ; cette manoeuvre est admissible, puisque le décret de 1880
sions' exercées en chaque point de cette nappe, à un effort
admet bien la même manoeuvre en sens contraire, pour aider la soupape à se lever et éviter les excès de pres-
total qui peut augmenter dès qu'il se lève, au lieu de se
sion.
réduire. Cet effort est déterminé empiriquement par expépérience : il serait difficile de le calculer à priori; il faut bien remarquer, en outre, que le régime des pressions se trouve modifié, dès que l'écoulement se produit, sur une
portion au moins de la surface qui était soumise à la pression statique de la chaudière avant la levée. Tel est l'effet de la gorge de la soupape Adams (Annales, 7e
S.,
t. XIX, p. 92), du cône qui surmonte la soupape
Dulac (Annales, 8e
S., t. XVI, p. 124). On trouvera, dans les deux mémoires que nous citons, des détails intéressants sur ces soupapes et sur quelques autres. Nous citerons encore la soupape Godron (Annales, 8° s., t. II, p. 107), qui peut donner un dégagement énorme et même excessif. Parmi les types si nombreux de ces appareils, ceux qui ne renferment aucune pièce mobile ou frottante
On consultera sur ce sujet le travail de M. G. Richard dans la Revue gén. des chemins de fer, mars 1881, p. 169. Voir aussi des observations sur divers types de soupapes dans les Annales, 8e S., t. XI, p. 171 et 179. Le plus commode des indiIndicateurs de niveau.
cateurs de niveau est le tube de verre, réglementaire en France. Les ruptures des tubes de bonne qualité, bien montés, sont rares. Nous dirons peu de chose de ces appareils : bien des dispositions ont été proposées pour la fermeture
automatique des communications avec la chaudière en cas de rupture ; il me paraît difficile de ne pas avoir une certaine défiance de ces appareils, qui peuvent donner lieu à des fermetures intempestives, surtout à la suite des purges, et fausser ainsi les indications du tube. Mieux vaut, à mon avis, disposer les robinets de ces communica-