Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 295]

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540 NOTES SUR L'INDUSTRIE DE L'OR ET DU PLATINE

Toutes ces veines quartzeuses ou spathiques sont auri, fères. L'or y est accompagné par de la pyrite, des ocres

ferrugineuses et de l'hématite brune provenant de la décomposition des pyrites. Les parcelles d'or sont dispersées dans la masse du quartz, et de l'hématite brune, mais rarement dans les autres minéraux accessoires du

filon, qui sont en grand nombre : chalkopyrite, galène argentifère, cuivres gris, céruse, crocoïse, tourmaline, talc, dolomie, etc., et qui y occupent de petits nids irréguliers. Ce sont de beaucoup les filons contenus dans la bérésite qui sont le plus minéralisés. Les bérésites et parfois les schistes encaissants ou les serpentines que l'on rencontre en quelques points, renferment aussi de l'or, de telle sorte que les veines

quartzeuses et spathiques, apparaissent comme ayant concentré le métal, qui imprégnait primitivement la masse totale de la roche. Les gisements de cette nature ont fait l'objet de quelques recherches, mais, en général, la teneur n'est pas suffisante pour permettre une exploitation régulière. C'est ainsi que les bérésites des mines Uspien et Klionezew ne tiennent que 2,366 d'or par tonne de minerai. Les microgranulites de Pysminskagora ont une teneur de 0e,65 jusqu'à 10 grammes à la tonne

et les serpentines, au contact de ces microgranulites,

tiennent 1,30 à 2gr,34 à la tonne. Mais il n'est pas avantageux de traiter un minerai qui renferme moins de 10 grammes d'or par tonne ; et les veines de quartz aurifères exploitées ont presque toutes une teneur de 30 et 40 grammes. La présence de l'or dans les bérésites et dans les microgranulites permet de penser que le métal précieux est arrivé en même temps que ces roches, probablement à l'état de combinaison avec la pyrite de fer. Il s'est isolé au sommet des filons, pendant que le fer passait à l'état d'oxyde et s'est concentré avec la silice dans les fentes

DANS L'OURAL.

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de contraction dues au refroidissement de la masse ignée.

Le refroidissement a également affecté les schistes encaissants fortement chauffés au contact de la roche éruptive; il s'y est produit des fentes qui ont été remplies de quartz aurifère. On conçoit que ces derniers remplissages ont dû être moins riches que les premiers. De plus, comme on doit s'y attendre d'après l'origine que nous venons d'indiquer, -les veines quartzeuses situées dans les schistes ne continuent pas exactement celles qui se trouvent dans la bérésite. Plusieurs faits viennent confirmer cette façon de com-

prendre l'origine de la venue aurifère de Bérézowsk. C'est d'abord la diminution de richesse en profondeur que l'on a constatée dans presque tous les travaux d'exploitation ; elle tend à prouver que l'on ne retrouverait plus l'or natif au-dessous de la zone où le fer s'est trans-

formé en oxyde. On a reconnu également que dans le voisinage des filons d'une richesse médiocre, les pyrites renfermaient de l'or en quantité importante. Le quartz aurifère de l'un d'entre eux ne contenait que 11gr,30 d'or

par tonne, tandis que la pyrite de fer, qui constituait le dixième de sa masse totale, avait une teneur de 208 grammes.

Enfin, la bérésite se présente, surtout au voisinage des filons de quartz et de spath, comme une roche altérée; en quelques points, elle est même complètement transformée en une masse argileuse blanche, qui porte le nom de biéliak. Ailleurs, la roche, tout en ayant conservé sa dureté, a perdu néanmoins une notable portion de la silice qu'elle contenait. Les vides, quelquefois remplis par des ocres ferrugineuses, attestent la concentration de la pyrite de fer, se transformant ensuite en hématite brune, qui a disparu à son tour plus tard. Nous ne nous arrêterons pas à décrire les gisements aurifères primitifs du district de Miask où l'on a rencontré