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542 NOTES SUR L'INDUSTRIE DE L'OR ET DU PLATINE
des parties d'une richesse tout à fait
exceptionnelle
(250 grammes à la tonne). Nous ne parlerons pas non plus des filons aurifères du territoire des Bachkirs et des Cosaques d'Orenbourg qui, par leur nombre plutôt que par leur importance, entrent pour une part notable dans la production (*). Les gisements que nous avons appelés gisements primitifs de seconde espèce, c'est-à-dire ceux où l'or fait
partie intégrante de la roche, n'ont encore fait l'objet d'aucune exploitation. On les a reconnus en divers points
de l'Oural dans les bérésites et les schistes du district de Bérézowsk, dans les diorites de Bogoslowsk, dans les
serpentines de Balbouk, etc. Les sables aurifères de la rivière Petschanka, dans le district de Bogoslowsk ne contiennent pas de morceaux ni de grains de quartz. Ils semblent donc provenir de la destruction de gisements primitifs de seconde espèce.
Gisements aurifères secondaires. Les alluvions, improprements appelés sables aurifères, sont constituées par de l'argile pure ou sablonneuse avec une quantité plus ou moins grande de débris et de blocs
roulés de diverses roches. Elles sont disséminées dans toute la région de l'Oural sur une longueur de plus de 100 milles géographiques ayant comblé les vallées et com-
posant le sol des plateaux marécageux par lesquels on passe de l'axe de la chaîne à la plaine. On les trouve éga(*) Les gisements primitifs de Miask ont produit, en 188b', 154 kilogrammes d'or ; les territoires des Bachkirs et des Cosaques
d'Orenbourg en ont fourni, la même année, 1.097 kilogrammes,
mais cette production élevée se répartit entre cinquante-trois exploitations différentes, qui produisent au maximum 150 kilogrammes d'or par an ; une seule atteint ce chiffre, la plupart varient entre 01,400 et 40 kilogrammes. La production des gisements de Bérézowsk a été, en 1885, de 403k,809.
DANS L'OURAL.
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lement sur les deux versants, mais plus particulièrement sur le versant oriental. Le terrain sur lequel reposent les alluvions est formé des roches les plus variées : augitophyre, granite, bérésite, serpentine, gneiss, chloritoschiste, talcschiste, phyllade calcaire, etc.
Les régions où le sous-sol était inégal, accidenté et fissuré ont donné lieu aux dépôts d'or les plus riches, qui remplissent, par exemple, les crevasses dans les calcaires (*).
L'or se trouve en grains, houppes et pepites accompagné d'un grand nombre de minéraux tels que : palladium, platine, irridium, osmiure d'irridium, cuivre natif, diamant, cinabre, pyrite de fer, chalcopyrite, oligiste, fer titané, magnétite, fer chromé, rutile, brookite, anatase, corindon, quartz, grenat, zircon, etc. On a remarqué que les roches amphiboliques et pyroxéniques et les schistes cristallins accompagnent des gisements assez riches et qu'au contraire, le granite, le gneiss et les schistes micacés sont en relation avec des gisements plus pauvres.
L'âge des alluvions aurifères de l'Oural est certainement très récent; on y a trouvé les ossements de l'Elephas primegenius et du Rhinoceros tichorhinus, ce qui classe ces dépôts parmi ceux de l'époque post-tertiaire.
Les couches aurifères ont une épaisseur de 0'11,50 à 1 mètre, elles forment en gros des groupes généralement allongés le long de la chaîne, ayant chacun des longueurs variables de 20 mètres et 40 mètres à 200 et 500 mètres. Balbouk, la couche aurifère a 4.500 mètres de long, à Stolbouk, 6.000 mètres. La largeur des gisements des-
cend jusqu'à 2 et 4 mètres, elle est ordinairement de (*) Ces renseignements généraux ont été empruntés en partie àla brochure sur les Richesses minérales de /a Russie, publiée par le ministère des domaines, en 1878.
