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DANS L'OURAL.
546 NOTES SUR L'INDUSTRIE DE L'OR ET DU PLATINE
lorsqu'ils ont été désagrégés par l'action des gelées et des pluies. Le platine se trouve dans les alluvions sous forme de
grains et de pépites plus ou moins grosses. La plus grosse qui ait été trouvée pèse 10 kilogrammes. On exploite
des minerais contenant de 2gr,6 à 13 grammes de platine par tonne. Les alluvions platinifères riches de la rivière Martiane, actuellement exploitées, sont surmontées par une épaisseur de 23 à 24 mètres de stériles composés d'une couche de 0m,70 de sable de fleuve à la surface du sol, puis d'argiles. Elles ont 4 à 5 mètres de puissance et reposent sur
un conglomérat serpentineux. D'autres couches moins riches se trouvent recouvertes par 3 à 4 mètres de stériles. Dans les lits mêmes des rivières actuelles, les alluvions contiennent parfois assez de platine pour que l'on puisse les exploiter. La relation des gisements platinifères de Nijni-Taguil avec le massif serpentineux du mont Solovskaïa est évidente, d'après la description qui vient d'être faite. Les gisements de Bisersk sont tout à fait de même nature. Les alluvions platinifères de Goroblagodask reposent
sur des calcaires , mais elles se trouvent dans le voisinage d'affleurements de roches porphyroïdes et de serpen-
tines. Il est intéressant de signaler que la plupart des alluvions aurifères dans lesquelles on trouve le platine en quantité notable paraissent être également en relation avec des serpentines ou des péridotites. Les parties les plus riches en platine des sables aurifères du district de Miask sont celles qui reposent sur des roches serpentineuses. Aux sources de la rivière Mass, près des monts Narali, constitués par un massif serpentineux, les alluvions contiennent une quantité assez considérable de platine. En aval de cette rivière, à mesure de la dispari.
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tion des serpentines, le platine devient de plus en plus rare et finit même par disparaître complètement dans les
endroits où ces dernières n'affleurent plus.
Il faut ajouter cependant qu'il existe des alluvions aurifères intimement liées à des affleurements de serpentines et qui ne contiennent pas de traces de platine. Par contre, on a trouvé le platine, en petite quantité, il est vrai, dans des gisements qui semblent ne se rattacher en aucune façon à des massifs serpentineux : dans les quartz aurifères de Bérézowsk, dans des bérésites, des porphyrites. « Mais on ne peut considérer comme parfaitement sûr relativement à la richesse en platine que les gisements liés aux roches à péridot ou avec les produits de leur décomposition (*) », c'est-à-dire avec les serpentines.
On a trouvé, d'ailleurs, des pépites de platine intercalées dans des morceaux de serpentine, de péridotite et de fer chromé qui est un des éléments des péridotites. On arrive donc à conclure que la roche platinifère primitive est probablement une péridotite. De même que l'or accompagne le platine dans les péridotites, rien n'empêche que l'on ne trouve aussi du platine dans les quartz et dans les bérésites aurifères, et il n'est pas très bien prouvé de
plus que les gisements auxquels nous faisons allusion soient sans relation aucune avec les péridotites. Enfin l'existence de sables aurifères se rattachant à des roches ser' pentineuses et qui ne contiennent cependant aucune trace de platine, prouve ou bien que les serpentines en question ne proviennent pas de la décomposition de péri-
dotites ou bien que toutes les péridotites de l'Oural ne sont pas platinifères.
(*) Brochure sur les Richesses minérales de la Russie, publiée on 1878 par le ministère des domaines.