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554 NOTES SUR L'INDUSTRIE DE L'OR ET DU PLATINE
Prix de revient de I kilogramme de platine Exploitation par les starateli Exploitation directe du propriétaire
DANS L'OURAL.
215',850 285,207 (*)
Les orpailleurs volontaires s'organisent naturellement
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voirs plus importants que ceux dont se servent leurs voisins. Ils deviennent patïons; seuls ou associés deux, trois ou quatre ensemble, ils embauchent des ouvriers qu'ils paient à la journée et qu'ils dirigent en travaillant
dans leur travail en ateliers familiaux et en arteles.
eux-mêmes. Ils sont seuls responsables vis-à-vis du pro-
Lorsque des gisements leur sont abandonnés, ils viennent s'établir tout auprès, construisent leurs maisons avec les arbres de la forêt et fondent de véritables villages. Le chef de famille ou le chef de l'artèle ou association de familles, reçoit la concession d'un lopin de terrain à exploiter. Il y installe ses appareils, et tous, père, mère et enfants travaillent à extraire les alluvions et à les laver. Le voyageur qui traverse l'Oural en chemin de fer, depuis Perm jusqu'à Ekaterinembourg, peut se faire une idée de l'industrie des starateli. Après avoir descendu le
priétaire qui leur concède les alluvions à exploiter, et seuls aussi ils jouissent des bénéfices que leur rapporte
versant oriental de la chaîne, on traverse une plaine recouverte d'alluvions marécageuses, toute remuée par des exploitations aurifères. Des deux côtés de la ligne, on peut voir de nombreux petits puits d'extraction surmontés d'un treuil et quelquefois abrités par une maisonnette en bois ; le long des ruisseaux et dans le voisinage des étangs, on découvre à perte de vue les chantiers des orpailleurs, hommes, femmes et enfants émaillant le paysage des couleurs vives de leurs costumes.
A côté des chantiers composés d'une seule famille ou d'une association de famille, s'est formée une troisième catégorie de chantiers. Quelques-uns des orpailleurs plus intelligents et plus économes ont réussi à amasser un petit pécule suffisant pour installer des la(*) Les prix de revient du district de Nijni-Taguil comprennent tous les frais généraux et d'amortissement se rapportant l'extraction de l'or et du platine. Il n'en est pas de même pour les prix donnés pour le district de Bogoslowsk, cela explique l'écart entre les prix de revient des deux districts. it
le marchandage. Au village d'orpailleurs de Volschanka (district de Bogolowsk), trente ouvriers ont été engagés
par quatre patrons. Ils arrivent à produire par jour I27",98 de poudre d'or en traitant des minerais d'une teneur de 2er,196 au mètre cube. Les hommes sont payés lt,84 à 2',3O par jour, les femmes P,15, les enfants 0f92; le prix du marchandage est de P,55 pour 1 gramme d'or.
Tous leurs ouvriers payés, les patrons réalisent un bénéfice de 900 francs par mois. Il est juste de dire qu'à Volschanka les orpailleurs profitent d'une teneur exceptionnelle et imprévue. Dans le district de Nijni-Taguil, au village d'Avrorinski, centre des gisements platinifères,
un autre patron a établi un appareil de lavage plus per-
fectionné que les stanocks ou auges sibériennes des orpailleurs de l'Oural, pour laver des déblais rejetés comme stériles dans un premier traitement et qui tiennent encore 2gr,6 de platine à la tonne, ce qui est une teneur faible. Son installation lui revient à 700 francs. Il emploie vingt-cinq ouvriers et sept chevaux appartenant
à ces derniers. La journée d'un cheval est payée 2f75; les hommes gagnent P,40 et les femmes 0,70 par jour. On produit en moyenne 853 grammes de platine par journée de vingt-quatre heures et, une fois ses ouvriers payés, il revient au patron un bénéfice de 6r,90 par jour. Le prix de marchandage dont le propriétaire ou ses agents conviennent avec les starateli est variable avec
que présente l'extraction des alluvions. Il y a des gisements où les orpailleurs sont obligés de tra. les difficultés
Tome XVIII, 1890.
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