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560 NOTES SUR L'INDUSTRIE DE L'OR ET DU PLATINE
L'extraction des alluvions se fait de la manière la plus simple et généralement à ciel ouvert. Il n'y a quelques exploitations souterraines que près d'Ekaterinembourg et aux gisements platinifères du district de Nijni-
Taguil. On extrait alors le minerai par des puits de 2 mètres de diamètre au moyen de treuils en bois. Il est quelquefois nécessaire d'épuiser l'eau qui s'amasse au fond des découverts. On se sert alors de pompes en bois. A tiolschanka , les orpailleurs travaillent dans le lit
de la rivière détournée. L'eau vient du canal par des conduits ; elle se partage en deux courants ; l'un arrive sur les auges ; l'autre va actionner des roues en dessus qui font mouvoir la pompe. Toutes ces installations com
piétement en bois sont toujours très primitives. Lorsque les chantiers s'organisent sous la direction d'un ou plusieurs patrons, les appareils sont quelquefois un peu perfectionnés dans le but d'obtenir un rendement plus considérable. Dans un de ces chantiers, on a fait précéder l'auge sibérienne d'un sluice de 6 mètres de long
incliné de 0',9 par mètre. La partie supérieure est recouverte d'une plaque de tôle percée de trous, puis de draps. Il se fait dans les trous de la tôle des tourbillons qui facilitent le dépôt des matières lourdes et les aspérités du drap retiennent une partie de l'or qui passe. Les alluvions sont versées au sommet du sluice, les eaux les entraînent en suivant le sluice sur l'auge sibérienne, Une fois par jour, un des patrons réunit les matières qui se sont déposées sur le sluice à celles qui ont été arrêtées par les tasseaux de l'auge ; il recueille ensuite l'or par amalgamation. Aux gisements platinifères de Nijni-Taguil pour traiter des minerais provenant de la désagrégation de matières abandonnées dans un premier lavage et qui sont restées soumises pendant un an à l'action des agents atmosphé-
DANS L'OURAL.
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ripes, un patron a remplacé le crible du stanock par un trommel débourbeur tronc-conique, en tôle percée de trous, mis en mouvement à l'aide d'un manège. L'eau et les minerais entrent par la petite base de ce trommel. Le mouvement du trommel active la désagrégation des matières ; celles qui ne traversent pas les trous sont rejetées par la grande base ; celles qui passent tombent sur une table inclinée munie de tasseaux transversaux. Sur un stanock, le travail se fait bien avec quatre ouvriers (un homme et trois femmes), qui peuvent passer par jour 4',8 de minerais. Dans quelques lavages, on travaille également l'hiver et l'été ; il faut alors chauffer l'eau dont on se sert dans des conduites en tôle. Quelquefois on profite de l'hiver pour exploiter les couches aurifères qui constituent le lit des cours d'eau, sans détourner ces derniers. On enfonce un cuvelage dans la glace, l'eau se congèle à mesure
que l'on descend et on arrive ainsi au fond d'où l'on peut retirer les alluvions jusqu'à une certaine distance du puits.
IV. APPAREILS EMPLOYÉS DANS LES INSTALLATIONS FAITES PAR LES PROPRIÉTAIRES.
10 Traitement de quartz aurifères (usine de Bérézowsk).
Des usines importantes ont été installées à Bérézowsk et à Miask pour le traitement des quartz aurifères. Les batteries de bocards y ont remplacé les anciennes meules dont on se servait autrefois pour broyer les minerais.
Nous décrirons le procédé de travail de l'usine de Bérézowsk.
L'usine de Bérézowsk comprend six batteries de cinq bocards chacune. Les bocards sont en fer terminés par une pièce en acier ; ils sont actionnés par un arbre mo-