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570 NOTES SUR L'INDUSTRIE DE L'OR ET DU PLATINE
A l'extrémité B, les eaux viennent buter sur une seconde grille-tamis inclinée T, et se répandent sur le 1
sluice AB,. Les gros glissent sur la grille-tamis e tombent par la fente F dans un entonnoir d'où ils se déversent dans des wagonnets qui servent à les transpor-
ter sur les haldes. Sur les deux sluices A, B A2132, le courant franchit d'abord neuf tasseaux, puis les eaux pénètrent dans trois compartiments séparés par des cloisons longitudinales ; les sluices y sont recouverts de draps. Les matières arrivées à l'extrémité sont reprises par les norias, qui les versent dans de petites voitures traînées par des chevaux. On obtient là des cailloux qui font un bon ballast pour le chemin de fer. Les trains arrivent par quatre wagons de huit tonnes chacun. La charge d'un wagon passe en quatre minutes. Il s'écoule vingt minutes entre la fin du déchargement d'un train de quatre wagons et le commencement du déchargement d'un nouveau train; d'où une discontinuité dans le travail. Le lavoir occupe en tout vingt hommes et dix chevaux conduits par des gamins. Les hommes sont payés l',725 par journées de douze heures et les gamins, 1',035. On passe par jour 480 tonnes de minerai, et la dépense d'eau est de 2.913 mètres cubes. A la fin de la journée, on enlève les grilles sur le grand sluice et avec un râble en bois, on ramène les matières déposées vers le haut ; on laisse passer pendant cette opération un mince courant d'eau. On fait de même sur
les sluices A, Bi et 4%. On ramasse alors ce que le courant d'eau n'a pas entraîné ; on y ajoute les sables résultant du lavage des draps sur une table et on porte
DANS L'OURAL.
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de l'amalgamation qui commence à ce moment et dont est chargé un ouvrier spécial. L'amalgamation se fait sur deux tables dormantes. Un mince filet d'eau coule sur la table ; il est régularisé par l'existence d'un premier compartiment sur lequel s'ouvrent les robinets. L'ouvrier ajoute 200 grammes de mercure, puis commence d'abord par laver les sables en les rame-
nant contre le courant au moyen d'un long râble. Il ramasse ensuite l'amalgame dans un coin à l'aide d'un petit balai. Il se met alors à genoux et avec un râble à manche court, il nettoie l'amalgame et enlève les cailloux qui sont restés. Il finit le travail à l'aide d'une brosse avec laquelle il va chercher dans tous les coins de la table dormante les particules d'or qui peuvent y rester (*). Les alluvions aurifères de la Thernoé-Rika contiennent un peu de platine dans la proportion de 1 gramme de platine pour 100 grammes d'or. Les deux métaux précieux sont séparés à ce point de l'opération. Le platine est recueilli et l'amalgame, enlevé de la table, est pressé à. la main dans un linge mouillé, pour en exprimer le mercure en excès. L'amalgame est ensuite de nouveau remis sur la table où l'ouvrier l'étale avec ses doigts ; il l'enlève définitivement après avoir brossé tout autour. On le distille sur place sans recueillir le mercure. Toutes ces opérations se font sous la surveillance d'un ingénieur habitant sur les lieux, qui reçoit l'or et le platine obtenus.
Les schlams, qui restent après l'amalgamation, sont enlevés et mis à part dans des caisses ; on les repasse au bout de trois jours et l'on en tire encore 200 grammes d'or.
le tout sur deux tables dormantes de 2m,60 de long et de 0rn,95 de large, inclinées de On1,007 par mètre. Toutes ces opérations durent environ une heure ; c'est aussi la durée
(*) Les détails de l'amalgamation que nous donnons ici se retrouvent dans tous les placers et dans le travail sur l'auge sibérienne. Tome XVIII, 1890.
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