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652 L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE DANS SES RAPPORTS
la cornue acide des métaux régulièrement doux, fait qu'on les lui propose rarement. Le four Martin à sole basique, est l'appareil qui convient véritablement aujourd'hui pour les produits de la Marine et c'est de lui que se servent ses fournisseurs attitrés. Ce que nous disons ici pour les tôles s'applique également aux profilés et nous n'y reviendrons plus.
Le laminage des tôles de coque ne présente rien non plus qui doive être particulièrement signalé. Les lingots à section rectangulaire sont d'abord passés à des trains bloo2ning dont la puissance atteint aujourd'hui plusieurs milliers de chevaux ; quant à la tôle elle-même, il faut, pour laminer les dimensions maxima que nous avons fait connaitre, des machines réversibles puissantes, munies
en même temps d'un mode de distribution assurant un emploi aussi économique que possible de la vapeur. Grâce à l'obligeance des ingénieurs du Creusot, par lesquels nous avons été reçus d'une manière particulièrement bienveillante au moment d'entreprendre ce travail, nous pouvons donner quelques indications sur les conditions de marche des laminoirs à tôle de ce grand établissement. Les tôles d'une épaisseur inférieure à 2 millimètres avec des largeurs
pouvant aller jusqu'à 0111,85, y sont laminées par des cylindres ayant 0',60 de diamètre, 1'11,00 de largeur de table et animés d'une vitesse de 60 tours par une machine
de la force de 200 chevaux., Le diamètre des cylindres s'élève ensuite à 0111,62, 0111,65 et 0111,70, avec des longueurs de table correspondantes de 1'11,20, 1111,40 1111,60 et 1111,85.
Les feuilles de 4 à 30 millimètres d'épaisseur, celles qui sont, comme on l'a vu, destinées plus particulièrement àla construction des coques des grands navires, sont laminées
par des cylindres de Om,70 avec une largeur de table de 2111,40 et une vitesse de 50 tours donnée par une machine de 600 chevaux. Enfin les tôles d'épaisseur
.exceptionnelle avec des largeurs pouvant aller jusqu'à
AVEC LES CONSTRUCTIONS NAVALES.
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iin,80 sont laminées par des cylindres de 0112,95 avec
une longueur de table de 3 mètres ; leur vitesse est de 30 tours et ils sont actionnés par une machine de 3.000 chevaux. Vient ensuite le train des grands blindages qui complète ce superbe outillage, et dont nous parlerons avec plus de détails dans la troisième partie de ce mémoire.
Si peu d'usines possèdent un outillage aussi puissant et aussi varié que le Creusot, il en est cependant quelquesunes auxquelles la marine de guerre aussi bien que celle
de commerce ont aussi souvent l'occasion de recourir pour leurs coques en acier. Nous nous bornerons à citer ici la Société des aciéries de Saint-Étienne, la Société des hauts fourneaux et aciéries de la marine et des chemins de fer à Saint-Chamond, MM. Marrel frères, à Rive-de-
Gier. Les usines du nord de la France se sont moins adonnées à cette fabrication spéciale dont nous avons fait voir les difficultés. Cependant la Société des hauts fourneaux et aciéries de Denain et d'Anzin a souvent, dans ces derniers temps, disputé aux tôleries de la Loire etdu Centre, les commandes des chantiers de constructions
navales établis sur la Manche et sur l'Océan Atlantique.
Les cornières représentent, comme on
Cornières.
l'a vu, environ 10 p. 100 du poids des matériaux entrant dans les cinq coques choisies comme types. La forme de
ces utiles profilés est connue : elle en fait l'auxiliaire indispensable de tous les édifices métalliques aussi bien sur terre que sur mer. Dans les constructions navales leur rôle est multiple, et on les emploie avec des mensions et des poids très variables. C'est ainsi que pour la Touraine
on a employé 23 échantillons différents de
cornières égales, dont les poids varient de 3kg,5 à 38kg,50 parmètre courant, et 15 échantillons de cornières inégales dont les poids
vont de 7 kilogrammes à 28,70. Le