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654 L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE DANS SES RAPPORTS
profil le plus employé est celui de 100 ><100 x 10,
pesant 14"g,80 au mètre, dont on a dépensé 67,509; vient ensuite celui de 120 120 12, pesant 21kg,40 dont on a dépensé 38T,912. Si nous prenons celui de nos types
dont le poids de coque est le plus faible, c'est-à-dire le croiseur cuirassé, nous y trouvons encore 7 échantillons de cornières égales (30 30 X 4, pesant Pg,70, jusqu'à 120 x120 x12, pesant 21"g,50); le nombre des cornières
à branches inégales est plus considérable encore et s'élève à 11. Ici les cornières comme les tôles sont en partie zinguées. La variété des cornières dont se servent les ingénieurs
de la Marine est donc considérable. Il suffit du reste d'ouvrir l'album d'une grande forge pour voir l'importance des pages consacrées à ce genre de profilés; et comme en écartant plus ou moins les .cylindres des laminoirs, on peut, dans de certaines limites, faire varier les sections par degrés insensibles, la variation du poids au mètre courant, est pour ainsi dire illimitée. C'est ainsi qu'en prenant l'ensemble des cinq navires sur lesquels
ont porté nos recherches, nous trouvons 46 poids différents au mètre courant, pour ne parler que des cornières à branches égales. Ces poids, il est vrai, varient quelquefois de 10 grammes seulement, ce qui peut provenir, soit d'une appréciation différente de la densité du métal, soit
d'une très faible variation d'épaisseur à l'extrémité des ailes, toutes les autres dimensions étant les mêmes. Les longueurs sur lesquelles les cornières sont employées varient dans d'aussi larges limites que leurs profils; elles sont comprises ordinairement entre 8 et 12 mètres, mais sur la Touraine, plusieurs échantillons 13), ont dû être livrés en (120 '120
- 130 X 130
longueur de 17 mètres, et quelques-uns même dépassent
cette longueur exceptionnellement. Les forges nouvellement installées, et dans lesquelles on a pris soin de
AVEC LES CONSTRUCTIONS NAVALES.
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réserver de grands espaces libres autour des laminoirs ne sont point embarrassées pour livrer de semblables
barres; les rails de chemins de fer, qui ont un profil supérieur à celui des cornières marines les plus lourdes, se laminent aujourd'hui en longueur double et quelquefois triple de celle indiquée ci-dessus ; les anciens établisse-
ments, qui n'ont pas su se renouveler à temps, ont au contraire quelque peine à suivre ce mouvement, qui porte à augmenter la puissance de tous les engins dont dispose
l'activité humaine, et par suite des matériaux servant à leur construction.
A côté des cornières viennent se Profilés divers. placer, pour un poids à peu près égal, divers profilés, tels que les fers à 1- I Li employés également dans toutes les constructions métalliques. La marine y a toutefois ajouté un profil spécial désigné
sous le nom de fer à barrots
il sa présente sous la
forme d'un T dont la tige est terminée par un boudin. La mission essentielle des fers à barrots est d'une part, de résister aux efforts de flexion causés par les charges de position variée qui pèsent sur les ponts du navire ; d'autre
part, de servir tantôt de tirant, tantôt d'entretoise pour maintenir constant l'écartement des membrures et du bordé. Leur forme est la conséquence de cette double sujétion.
Nous craindrions de tomber dans une minutie fastidieuse en donnant pour ces profilés des détails analogues à ceux que nous avons présentés pour les cornières. Leurs poids sont en général bien supérieurs à ceux de ces dernières. C'est ainsi que pour la Touraine, les quatre échantillons de barrots employés, faisant ensemble un total de 300 tonnes, .sont compris entre 48 kilogrammes et 62 ki-
logrammes au mètre. Dans les grands cuirassés où les barrots sont souvent remplacés par des fers à I, le poids