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SUR L'INFLAMMABILITÉ DU GRISOU
PAR LES ÉTINCELLES.
priétés du grisou resta stationnaire, et les assertions
de
Davy furent simplement copiées dans tous les traités d'exploitation. C'est ainsi que Ponson dit : « Mais les étincelles de cet appareil (la roue à silex) déterminent l'inflamma-
tion d'un mélange détonant, quoique cependant moins facilement que ne le font les lampes ou chandelles. ». La Commission française du grisou ayant jugé importait de reprendre et de compléter, s'il était possible, les recherches scientifiques de Davy sur le grisou, on vérifia l'exactitude des faits avancés par Davy sur la grande différence qui existe entre le grisou et les autres gaz, tels que l'oxyde de carbone et l'hydrogène, relativement à la facilité d'inflammation. On constata en même temps que cette différence tenait non pas tant à une température d'inflammation plus élevée pour le grisou, qu'a cette curieuse propriété que possèdent les mélanges de ce gaz avec l'oxygène ou l'air, de ne s'enflammer qu'au bout d'une exposition relativement prolongée de ces mé-
langes à la température d'inflammation. On n'eut
pas
alors l'idée de constater sur-ces mélanges l'effet des étincelles produites par le choc de l'acier. Le 3 avril 1880, M. Roddes communiqua à la Société de
l'Industrie minérale les résultats de quelques expériences qu'il avait faites avec la collaboration de MM. Maillon et Pialat, dans le but d'étudier le degré de sécurité que présentait l'allumage des coups de mine par les moyens que prescrivent les règlements.
« Le grisou, dit M. Roddes, étant au moins aussi inflammable que le gaz d'éclairage, nous avons opéré sur un bec de gaz ». « Nous nous sommes alors demandé, ajoute plus loin M. Roddes, si l'étincelle produite par le briquet à silex ne pouvait pas elle-même déterminer l'inflammation du grisou. M. Maillon, en produisant cette étincelle sur le bec de gaz, l'a allumé à diverses reprises. »
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On voit que les autetiredénees expériences, en supposant tà: 'grisç4i, au moins aussi inflammable que le gaz
d'éclaiP4 ge,.'edietettaièune erreur signalée déjà par les eXPérieneed'è Davy.
À la iiiitelagla catastrophe qui bouleversa le 2 juillet 1889 lé puite'Yerpilleux, M. l'inspecteur général Laur demanda à l'Àdministration qüe M. l'ingénieur des mines Le'crèiep'r'ofesse-tir -à l'École des mines de Saint-Étienne,
fe'idÉiargé de procéder, 'dans le laboratoire de cette Îbdie, à certaines rechei)ehes scientifiquéS 'cOncernant quelques fait k relevés a.'n cours de l'enquétè'f à' laquelle -cet accident avait donné lieu. Comme, on avait songé à chercher d* les étincelles le le pic d'un'inineur lààà'e7occasionnelle produites d4r'finflammation du gaz, M. Leclèreni.eprit .les expériences ci.W 'MM. Midilinn,Itoddes et
Pialat, mais dans
des è,onclài6tii se rapproehant ,daVantagé' de celles de la praitiqUe. En face d'un courant de gaz d'éclairage on 'P'reduisit des 'étincelles' en choquant par mêlé' leWRinnierre dure. On provoqua ainsi l'inflammation du gaz en se servant, soit de fragments de pierre meu-
lière des environs Cté' Paris, soit de rognonS -de fer carbonaté des 'heliillères.
Malhetireusement la question restait entière en ce qui concernait le grisou, puisqu'il n'est pas permis de conl'inflammation du 'gaz d'éclairage à celle du grisou. Dès que Dès
la Commission constituée pour l'étude des explosifs et des lampes de sûreté eût chargé une souscommission de procéder à certaines recherches expérimentales, celle-ci se préoccupa de la question soulevée par les résultats publiés à Saint-Étienne.
L'appareil très simple qui a servi aux expériences faites sur ce sujet était le suivant. La pierre P, dont on
devait tirer les étincelles, était encastrée à la partie