Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 377]

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PAR LES ÉTINCELLES.

SUR L'INFLAMMABILITÉ DU GRISOU

supérieure d'un petit massif de maçonnerie m adossé à un mur M. En avant du massif ni se trouvait une sorte de

petite cheminée c, dont les parois étaient formées

au

fond par le massif lui-même, et des trois autres côtés par des planches p. Au-dessous de cette cheminée, on plaçait une série de becs Bunsen B. On faisait dégager par ces becs le gaz à expérimenter : la cheminée c se trouvait

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On remplaça alors le gaz d'éclairage par du formène préparé par le procédé qui avait été employé pour les expériences faites à Sevran-Livry sur les explosifs de

siireté. Toutes les analyses montrent que l'on peut,

presque rigoureusement, assimiler le grisou au formène.

ne put jamais arriver à provoquer des étincelles déterminant l'inflammation du mélange d'air et de griOn

sou.

On mélangea alors dans un gazomètre 3/4 de volume de formène et 1/4 de gaz d'éclairage. On ne réussit pas davantage à enflammer, avec les étincelles du pic, ce nouveau gaz mélangé à l'air.

Pour arriver à l'inflammation par les étincelles, il fallut mélanger volumes égaux de formène et de gaz d'éclairage.

Ces expériences, très souvent répétées avec les

mêmes résultats, démontrent donc que, pour que les mélanges d'air et de grisou.pussent être allumés par les ainsi remplie par un mélange inflammable formé par l'air et le gaz, en même temps qu'ave-, un pic on provoquait,

en frappant sur la pierre P, des étincelles qui se trouvaient en contact avec le mélange gazeux. On s'assurait, bien entendu, dans chaque cas que ce mélange était bien inflammable à la sortie, et on réglait même la vitesse du gaz et l'ouverture des becs Bunsen de manière que l'inflammabilité fût maximum. -

Les pierres dont on se servait pour provoquer les étincelles étaient des plus dures ; on s'est servi notamment des porphyres employés pour le pavage des rues de Paris. Lorsque le gaz employé était du gaz d'éclairage, les étincelles provoquaient presque à tout coup l'inflammation.

étincelles du pic, il faudrait que le grisou contînt, outre le formène, une proportion d'hydrogène ou d'autres hydro-

carbures incomparableent plus élevée que celle qui a

jamais été signalée par quelque analyse que ce soit. Ces résultats, communiqués à M. le ministre des travaux publics, furent publiés par le Journal officiel dans son numéro du 3 août dernier. Vers la fin d'octobre, la Sous-Commission se rendit à Montceau-les-Mines pour assister, avec M. l'ingénieur en chef Delafond, à d'intéressantes expériences qui avaient été préparées par MM. les ingénieurs des houillères de Blanzy, sous la direction de M. Mathet, ingénieur en chef de ces houillères, relativement à l'action exercée sur les

poussières de houille par les explosifs de sûreté. La Sous-Commission profita de cette circonstance pour faire quelques essais sur l'inflammation du grisou par les