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d icale du tir à la poudre partout où elle peut être industriellement obtenue, est préférable encore, au point de vue de la sécurité, à l'emploi des explosifs perfectionnés. Le puits n° 18 (Sainte-Henriette) du charbonnage des Produits a été poussé jusqu'à la profondeur de 1.152 mètres. Des expériences y ont été faites sur la température des roches à cette profondeur. Des thermomètres enfoncés dans divers trous forés aux niveaux de 1.050 mètres et de 1.150 mètres ont marqué respectivement 42 et 46 degrés centigrades. Le bassin du Borinage, qui possède déjà une série très importante de couches, s'est encore enrichi de nouvelles veines découvertes au charbonnage du Grand-Hornu, au-dessus d' « Em-
ma », qui était la couche supérieure connue. L'une d'elles, dénommée couche « Firmin », a une puissance en charbon de 0m,80.
Le charbonnage des Viviers-Réunis, à Gilly, a établi à un de ses sièges (le puits n° 4) le système d'extraction par câble continu dû à M. Kcepe, directeur de charbonnage en Westphalie, mais avec des modifications introduites par M. de Mot, cordier à Hornu. Ces modifications consistent principalement dans le remplacement du câble unique par deux câbles agissant en même temps avec une traction égale sur la cage. La profondeur d'extraction, plus grande que toutes celles pour lesquelles le système Kcepe a été employé jusqu'ici, est, au charbonnage des Viviers, de 850 mètres. Les cages sont à six étages recevant chacun un wagonnet d'environ 6 hectolitres. La poulie motrice mesure 7 mètres de diamètre et sa jante est garnie d'une enveloppe en bois de hêtre, dans laquelle sont creusées les deux gorges recevant le câble.
( Extrait du Rapport de M. JonnArgn, Directeur de la 1" Division des mines, sur la situation de l'industrie minérale et métallurgique de la province de _Hainaut, pendant l'année 1889.)
SUR LES DANGERS DES POUSSIÈRES DANS LES MINES DE HOUILLE ET LES MOYENS DE LES COMBATTRE.
MM. Watteyne et Demeure, ingénieurs au Corps des mines Belge, délégués à l'Exposition de Berlin de 1889, ont rendu
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compte, dans une notice détaillée, des moyens employés dans certaines houillères pour combattre le danger des poussières charbonneuses, qui étaient présentés à cette exposition, et ils ont complété cette étude en visitant, en Belgique, en Allemagne et en France, plusieurs houillères où des installations spéciales ont été établies dans ce but. Leur notice forme ainsi un exposé complet des idées actuelles sur le danger des poussières et des moyens destinés à les combattre. Elle comprend deux parties distinctes 1° Un résumé des opinions et des théories émises sur le rôle et le danger des poussières, ainsi que des règlements édictés en vue de le supprimer ; 2° Une description des moyens employés pour atténuer le danger des poussières.
C'est surtout cette seconde partie qui paraît mériter une analyse détaillée.
Dans la première partie, les auteurs rappellent que l'opiL nion des ingénieurs et exploitants, sur le danger des poussières charbonneuses, très réservée jusqu'en 1883, y est devenue de
plus en plus favorable depuis les travaux de la Commission prussienne du grisou et de la Commission anglaise des accidents. lis citent un certain nombre d'explosions survenues soit dans les mines, soit dans des fabriques d'agglomérés, soit enfin dans des moulins à farine, et attribuées à la seule présence de poussières
inflammables; tout en croyant que la propagation des inflammations de poussières seules ne dépasse pas une soixantaine de mètres, ils n'en voient pas moins là une source de dangers considérables contre lesquels on ne saurait prendre trop de précautions, sans jamais perdre de vue le danger plus grand que présente le grisou.
L'Angleterre tient la tête parmi les pays où les règlements miniers sont le plus explicites sur les mesures préventives contre le danger des poussières ; là notice de MM. Watteyne et Demeure
contient in extenso les règles formulées à cet égard par la loi anglaise de 1887, se résumant dans la défense de tirer une mine dans un endroit sec et poussiéreux, à moins de procéder à une arrosage complet préalable ou d'employer un explosif incapable de Provoquer l'inflammation des poussières. En Allemagne, les ordonnances du 12 octobre 1887 du district de Dortmund et du 4°' août 1887 du district de Bonn interdisent l'emploi de la poudre ordinaire ou d'autres explosifs lents, ainsi que de la gélatine-dynamite et de la gélatine explosive, même en