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EXPÉRIENCES SUR LA SÉDIMENTATION.
EXPÉRIENCES SUR LA SÉDIMENTATION.
disparaître complètement le phénomène des nappes aussitôt que le proportion de l'eau de mer est de 1/2 p. 100
même quantité de kaolin. Le premier tube est scellé sous la pression atmosphérique, le second après avoir été laissé assez longtemps en communication avec une trompe pour que tout l'air en ait été éliminé. Tous deux, après agitation sont abandonnés au repos dans des conditions identiques. Au bout d'un certain temps, le tube contenant de l'air est limpide sur une certaine épaisseur, puis translucide jusqu'à la surface horizontale du sédiment compacte déposé au fond. Le tube vide d'air
(0,55 p. 100).
20 La précipitation des argiles a lieu absolument comme dans la mer dans une eau douce contenant 10 p. 100 d'eau de mer et possédant une densité de 1,002. Cette remarque fixe la véritable limite de l'Océan à l'embouchure des fleuves ; à partir d'un point que l'aréomètre du Challenger, par une mesure de densité, permet de reconnaître rapidement et exactement, commence la barre formée par les dépôts. Il convient en outre, pour établir sa position véritable, de prendre en considération, dans chaque cas, les effets mécaniques des courants, soit du fleuve lui-même, soit des marées.
montre une couche limpide d'épaisseur à peu près égale,
quoique légèrement moindre, et devient ensuite brusquement opaque sans présenter aucune zone intermédiaire translucide. .
Influence de la pression et de l'air dissous. - Il ne semble pas possible d'étudier séparément, par des expériences, l'influence de l'air dissous et celle de la pression sur les phénomènes de la sédimentation. Si on examine l'effet d'une pression nulle, il est évident que dans le tube d'essai en partie rempli de liquide, l'espace laissé libre ne demeurera vide que lorsque tout l'air dissous dans le liquide aura disparu. Si, au contraire, on opère sous pression, le liquide, même préalablement purgé d'air, se saturera de nouveau au moment où l'on exercera la pression. Peut-être pourrait-on résoudre le problème en isolant le liquide aqueux de l'atmosphère ambiante par une couche d'un autre liquide plus léger, tel que de l'huile, par exemple. Je ne l'ai point essayé, car
dans le cas du vide l'artifice serait inefficace, et en outre les résultats acquis et qui vont être énoncés ne justifient pas suffisamment une telle complication expérimentale. Deux tubes identiques sont remplis, l'un d'eau distillée contenant en suspension du kaolin, le second d'eau dis-
tillée portée à l'ébullition et à laquelle on
ajoute la
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La sédimentation s'effectue donc avec une rapidité presque égale au sein de l'eau aérée et au sein de l'eau vide d'air, mais tandis que dans le premier cas, les particules les plus grosses ont leur vitesse de chute accélérée et que les plus fines restent plus longtemps en suspension, dans le second cas, les grains, quelle que soit leur dimension, tombent également vite et leur vitesse correspond à celle des plus fines particules dans l'eau aérée.
J'ai démontré expérimentalement (*) que lorsqu'un corps solide était immergé dans un liquide tenant un sel en dissolution, il fixait à sa surface une certaine quantité du sel dissous. Le phénomène a lieu instantanément et proportionnellement à la surface des grains immergés. La fixation
se prouve et se mesure à l'aide de deux
titrages successifs du liquide salé, l'un avant et l'autre après l'immersion du corps solide, d'ailleurs inactif au point de vue chimique. Tel est le motif pour lequel les (*) J. Thoulet, Attraction s'exerçant entre les corps en dissolu-
tion et les corps solides immergés, Comptes rendus Acad. Sc., t. XCIX, p. 7072, et t. C, p, 1002, 1885.